© Journal de Mayotte
Alors que les Mahorais défilaient lors de l’opération « Île Morte » dans les rues de Mamoudzou, Mayotte a pris les commandes de l’Union des chambres de commerce et d’industrie dans l’Océan Indien (UCCIOOI).
Durant une réunion de travail, c’est Isabelle Chevreuil représentante de la CCI de Mayotte qui a été élue présidente de l’UCCIOI. Elle succède ainsi à la présidence comorienne dirigée par Fahmy Thabit. Cette organisation économique regroupant les CCI de l’Union des Comores, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte, de La Réunion et des Seychelles. Elle a pour objectif de promouvoir de la coopération et le développement dans tous les domaines de l’activité économique et de contribuer au progrès économique de la Zone Océan Indien. Hasard ou coïncidence, cette nouvelle présidence intervient dans la même semaine où se déroule à la Réunion, une conférence de coopération régionale sur le développement économique dans l’Océan Indien. De plus, cette nomination survient alors Mayotte traverse une crise totale et sévère pour les entreprises mahoraises. L’UCCIOI met actuellement en œuvre le Programme de Renforcement des Capacités Commerciales (PRCC) dans l’Océan Indien, financé par l’Agence Française de Développement (AFD) pour un montant de 2.4 millions d’euros. « Les services développés à travers le PRCC permettront aux CCI membres de mieux orienter les opérateurs dans leurs projets économiques et commerciaux régionaux et ainsi de faciliter l’émergence de partenariats pour l’exploitation des nombreuses opportunités qu’offrent le Grand Océan Indien, au carrefour de l’Afrique et de l’Asie » souligne la présidente.
Le financement de programme d’activité est une mission qu’Isabelle Chevreuil. Cette jeune femme possède plusieurs cordes à son arc. Actuellement commissaire aux comptes, Isabelle Chevreuil es également vice-présidente du conseil économique et social de Mayotte et présidente du conseil d’administration du centre universitaire de Mayotte. Mais cette nouvelle nomination n’est pas du goût de tous, particulièrement aux Comores. La succession mahoraise à la présidence de l’UCCIOI a notamment du mal à passer pour le prédécesseur comorien. Selon Fahmy Thabit, les membres de l’UCCIOU s’étaient convenus que l’île n’allait jamais assurer la présidence de l’institution, rapporte le journal Al-Watan