À Londres, l’exposition Oceania marque les 250 ans du premier voyage de Cook dans le Pacifique

À Londres, l’exposition Oceania marque les 250 ans du premier voyage de Cook dans le Pacifique

©David Parry / Royal Academy

Du 29 septembre au 10 décembre, la Royal Academy de Londres accueille l’exposition Oceania qui marque les 250 ans du premier voyage du Capitaine James Cook dans le Pacifique. Inaugurée par la Duchesse du Sussex Meghan Markle, l’exposition rassemble 200 pièces du Pacifique, dont une quinzaine de Polynésie française. 

Une délégation polynésienne, composée du ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, de la députée Maina Sage, de la directrice du Musée de Tahiti et des îles, Miriama Bono, et de Manouche Lehartel, a assisté, lundi, à la « Blessing ceremony » de l’exposition Oceania, à la Royal Academy de Londres. Cet événement a également réuni des délégations de Nouvelle-Zélande, Tonga, Fidji, des îles Cook, de Hawaii, de la Papouasie Nouvelle Guinée et de Tahiti. Cette cérémonie, organisée par l’Ambassade de Nouvelle-Zélande à Londres, a ainsi permis aux 200 représentants présents d’organiser une procession dans Picadilly Street jusqu’à la Royal Academy, où un accueil maori et des danses des différents communautés ont accueilli les délégations, indique la Présidence de la Polynésie française.

En tout, 200 pièces océaniennes sont exposées à la Royal Academy de Londres, dont une quinzaine de pièces originaires de Polynésie française. « Parmi les pièces polynésiennes, on notera notamment la présence du dieu A’a, originaire des Australes, ou Rao, de Mangareva, ainsi qu’un dessin de Tupaia, qui accompagna le capitaine Cook lors de son premier voyage ». L’exposition Oceania retrace les voyages du Capitaine James Cook en Océanie, de l’Australie aux îles Hawaii, en passant par la Micronésie, la Mélanésie et l’ensemble de la Polynésie. Durant la « Blessing ceremony », le ministre de la Culture en Polynésie a remis, au président de la Royal Academy, un Tifaifai (étoffe arborant des motifs polynésiens colorés), « rappelant que ce sont les missionnaires anglais qui ont transmis ce savoir aux Polynésiennes, et qui depuis l’on réinterprété ». Ouverte jusqu’au 10 décembre, cette exposition est gratuite pour les détenteurs d’un passeport néo-zélandais ou d’un État insulaire du Pacifique.

« Mardi soir, la délégation polynésienne était présente pour le cocktail officiel d’ouverture de l’exposition, où 750 personnes étaient attendues ». L’inauguration a notamment eu lieu en présence de la Duchesse du Sussex, Meghan Markle. La délégation polynésienne a profité de sa présence à Londres pour évoquer, avec ses voisins du Pacifique, « une plus large coopération, notamment culturelle, entre les pays du Pacifique ». Et en amont de la réouverture de la salle d’exposition permanente du Musée de Tahiti et des Îles, la délégation polynésienne a également échangé avec le président du Quai Branly pour un prêt de collections. « Ces entrevues ont été fructueuses et la directrice du Musée a obtenu des accords de principe pour le prêt d’objets des deux institutions en 2021. Des échanges seront poursuivis avec ces deux institutions muséales pour préciser les conditions des prêts envisagés », indique encore la présidence polynésienne.

La statue du dieu polynésien A'A ©CB

La statue du dieu polynésien A’A ©CB