Nouvelle-Calédonie : ORGON, une plateforme pour retrouver ses origines sur le Caillou

Nouvelle-Calédonie : ORGON, une plateforme pour retrouver ses origines sur le Caillou

ORGON, c’est le nom de la base de données et plateforme, composée de dizaines de milliers de fiches sur les bagnards et le personnel de l’administration pénitentiaires, a été inauguré dans le cadre de la « Journée des descendants », organisée par l’association Témoignage d’un passé, ce mercredi 8 mai 2024. Focus avec le reportage de nos partenaires de CALEDONIA.

Trouver rapidement et facilement un ancêtre présent en Nouvelle-Calédonie au moment du bagne, tel est l’objectif de la base de données ORGON, qui recense plus de 30 000 fiches de bagnards et de personnel de l’administration pénitentiaires.
Une base de données immense, fruit du travail de plusieurs décennies de chercheurs et historiens, intégrant également des liens vers les archives de Nouvelle-Calédonie et d’Aix-en-Provence.

L’outil n’est pas encore accessible publiquement depuis son ordinateur personnel, mais le travail va dans le sens de la facilité d’accès et d’utilisation, explique Emmanuel Chanson, développeur logiciel de la plateforme ORGON, au micro de CALEDONIA : « On a essayé de construire une application qui soit facile et qui permette de rapidement accéder à toutes les informations. On va trouver soit des condamnés, soit des surveillants militaires, et sur chacune de ces fiches, on va trouver son nom, prénom, son matricule d’arrivée, le bateau sur lequel il est arrivé, le numéro de convoi, la liste des passagers avec lesquels il a voyagé, et des liens et références des registres au archives de Nouvelle-Calédonie ou des archives numérisées à Aix-en-Provence ».

La concrétisation, mais surtout la mise à disposition au public, d’un travail colossal de chercheurs et d’historiens, depuis une quarantaine d’années pour certains, à l’instar de Louis-José Barbançon, historien, au micro de CALEDONIA : « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est le passage de l’ère de l’écriture à l’ère de l’informatique. Quand on regarde les premières notes que j’ai prises dans les années 86, et ensuite, dans la base de données, on voit aussi l’évolution des techniques appliquées à la recherche historique. C’est d’abord pour les Calédoniens, c’est aussi un intérêt pour tous ceux qui travaillent sur l’envoi dans des colonies pénales de condamnées, y compris des chercheurs australiens, britanniques. La base va sans arrêt être alimentée par de nouvelles informations »

Damien Chaillot