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Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré mardi que l’État entend engager « un travail de long terme » avec les élus locaux, les syndicats et les acteurs économiques de Mayotte, où le mouvement de contestation entre dans sa quatrième semaine.
« Le premier sujet dans l’immédiat était de faire en sorte que la rentrée scolaire se fasse », ce qui a été le cas pour « 110 des 180 classes à Mayotte », a déclaré Benjamin Griveaux sur France 2, en rappelant que « 1 000 forces de sécurité supplémentaires ont été déployées » à cette occasion. « Il fallait agir dans l’urgence sur la rentrée scolaire, sur la sécurisation, et ensuite c’est un travail de long terme qu’il va falloir engager avec les élus, avec le monde économique, avec le monde syndical et avec l’ensemble des administrations sur l’île », a-t-il poursuivi, soulignant que « cela fait des années voire des décennies que la situation est difficile ».
« Il y aura une conférence pour l’avenir de Mayotte (annoncée début mars, NDLR) tenue par la ministre des Outre-mer », et avant cela des assises ont permis de « nourrir de premiers éléments sur ce qu’il faut mettre en place », a expliqué le porte-parole du gouvernement. L’île a « une spécificité très particulière, il faut donc y déployer des moyens particuliers », a-t-il ajouté. « C’est la réflexion qui est engagée sur la question de la maternité et du statut extraterritorial que nous pourrions conférer à cette maternité », a-t-il précisé, soulignant que cette maternité est la « première de France avec 10 000 naissances par an ».
« Il y aura des moyens supplémentaires », que l’État a d’ailleurs déjà engagés: « avec 1 000 personnels de sécurité (supplémentaires) en quelques semaines (…), ce sont des capitaux publics que nous envoyons à Mayotte », a-t-il fait valoir. « Le gouvernement est en responsabilité, il agit », et Annick Girardin, en déplacement sur l’île depuis lundi, « a toute la légitimité et toute latitude pour intervenir », a conclu le porte-parole du gouvernement en appelant toutes les parties à « beaucoup de responsabilité ». La ministre des Outre-mer doit a rencontré ce mardi à 14H00 (12H00 heure de Paris) l’intersyndicale et le collectif initiateurs du mouvement de contestation populaire. Une grande manifestation est prévue dans la journée à Mamoudzou, la plus grande commune de l’île, à l’appel de l’intersyndicale et du collectif.
Avec AFP.