La Réunion : La maladie des abeilles, loque américaine détectée sur des ruchers du territoire

La Réunion : La maladie des abeilles, loque américaine détectée sur des ruchers du territoire

Le 25 mars, le laboratoire de l’Anses (Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale) a confirmé la présence de la maladie des abeilles sur 4 ruchers professionnels de La Réunion. Face au risque de propagation, la préfecture prend des mesures.

Les services de l’État ont été informés d’une suspicion de loque américaine sur un rucher situé sur la commune de Saint-Denis, le 13 mars dernier. Des mesures préventives ont été prises sur les 4 ruchers détenus par l’apiculteur, se situant à Saint-Denis, au Tampon, à Saint-Pierre et à Saint-Joseph. Les ruchers sont placés sous surveillance et des prélèvements sont effectués. Ce n’est que le 25 mars que le laboratoire de l’Anses confirme la présence de la loque américaine ou maladie des abeilles sur les ruchers de cet apiculteur.

Des zones de protection et de surveillance pour lutter contre la maladie

La préfecture délimite des zones de protection autour des sites positifs, où des mesures spécifiques sont applicables. La première zone de protection est de 3 kilomètres comprenant les sites positifs à la maladie. Un zonage complémentaire de surveillance existe au-delà de la première zone. 

Dans ces deux espaces, la majorité des mesures consistent en des recensements des ruchers existants, ainsi que l’interdiction de tous mouvements : des ruches peuplées ou non d’abeilles, des reines, du matériel d’apiculture et des produits d’apiculture. Dans la première zone uniquement, les ruchers recensés font l’objet d’une visite des services de l’État, des prélèvements peuvent être réalisés en cas de suspicion.

Tous les apiculteurs, qu'ils soient professionnels ou amateurs, doivent déclarer leurs ruchers. Cette déclaration se fait sur l’application Téléruchers. Les apiculteurs qui n’ont pas fait les démarches obligatoires dans les zones de protection et de surveillance, doivent se rapprocher de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (en envoyant un mail à pspae.daaf974@agriculture.gouv.fr) pour régulariser leur situation. 

Tous les apiculteurs doivent également en cas de suspicion de maladie, le signaler à son vétérinaire ou tout autres organismes compétents. On le rappelle également que des interdictions d’ exportation et d’importation restent en vigueur. C’est le cas par exemple de matériel apicole ou encore de cires d’abeille ayant servi à l’exploitation d’un rucher, mais aussi d’abeilles vivantes ou mortes ou de bourdons.

La loque américaine est une maladie des abeilles qui touche le couvain. Elle est causée par la bactérie Sporulante paenibacillus larvae, et entraîne dans un premier temps une baisse d’activité et de récolte. Elle conduit plus ou moins rapidement à la mort de la colonie, qui ne sera plus en mesure d’élever une quantité suffisante de jeunes ouvrières, et se propage rapidement aux colonies voisines. 

Cette pathologie des abeilles ne présente pas de danger pour l’être humain, le miel restant propre à la consommation. Il s’agit par ailleurs d’une pathologie animale diffuse à travers le monde, y compris dans certains pays de la zone Océan Indien élargi, dans l’Hexagone et dans certains pays de l’Europe continentale. Toutefois jusqu’à aujourd’hui, La Réunion en était réputée indemne.

Jean-Luc Uedre