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Le 24 mai dernier, le groupe Orange, principal opérateur des câbles sous-marins dans les Départements et Régions d’Outre-mer, organisait une table ronde « Aménagements numériques des Territoires » en partenariat avec les Fedom. L’occasion pour Jean-Luc Vuillemin, Senior Vice-président des Réseaux internationaux chez Orange et Chantal Maurice, Déléguée régionale d’Orange en Guyane, de faire un point sur l’utilité de ces câbles, avec les cas spécifiques de Mayotte et de la Guyane.
« Un câble sous-marin, c’est quelque chose qui permet de délivrer les services. Quelque chose sur lequel nos réseaux, nos filiales, nos clients vont s’appuyer pour eux-mêmes réaliser les applications dont ils ont besoin », explique Jean-Luc Vuillemin dans son intervention. « Ce sont les câbles sous-marins, ce sont nos fibres optiques internationales et ce sont nos liens satellites qui vont permettre ça ». « En ce sens, nous rendons possible un certain nombre de services », poursuit-il. « Nous investissons énormément dans ces technologies. Les câbles, même s’ils coûtent moins chers, sont des infrastructures qui demeurent relativement coûteuses et complexes à déployer ». Et face aux besoins croissants, « nous continuons à déployer massivement les câbles dans les territoires qui nous intéressent », dont les Outre-mer. Surtout, « nous continuons à investir sur les très grands axes comme l’axe Europe – Etats-Unis », indique-t-il. Un axe qui représente à lui seul « 60 à 80% du trafic internet généré par les internautes français, hexagone et Outre-mer ».
#TransfoNum #Outremer: Jean-Luc Vuillemin : « 60% à 80% du trafic web #France et #Outremer vont vers les #EtatsUnis » pic.twitter.com/tMVz5j6lxL
— Outremers360 (@outremers360) 24 mai 2018
Pour Chantal Maurice, Déléguée régionale d’Orange en Guyane, la pose de câbles sous-marins numériques permet de « répondre au besoin croissant de connectivité sur les territoires, en particulier dans les économies émergentes comme les nôtres, c’est un enjeu décisif pour la révolution numérique ». « En tant qu’opérateur, nous avons fait deux constats : le premier, c’est l’explosion de la consommation en data, de la consommation internet ». A titre d’exemple, le trafic en data sortant du territoire guyanais a été multiplié par 3 depuis 2016. « Le deuxième constat que nous faisons, c’est que la sécurisation des communications est aussi un enjeu majeur (…). Nous apportons deux réponses à cela : la première concerne l’augmentation de notre capacité (…), la deuxième réponse est d’investir et construire de nouveaux câbles sous-marins », poursuit-elle.
#TransfoNum #Outremer #LT @Maurice_Chantal: Dans ce contexte, la sécurisation de nos communications, l’augmentation de nos capacités deviennent des enjeux majeurs pour nous. Nous avons ainsi investi 35 millions d’euros pour le câble Kanawa en #Guyane en #2018″ pic.twitter.com/PoEFDVMLHr
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Ainsi, « pour 2018, nous avons pris la décision de construire deux nouveaux câbles sous-marins : l’un dans l’océan Indien, le FLY-LION 3, qui va permettre d’apporter à Mayotte une 2ème route en matière de câble sous-marin et donc de sécuriser les communications et le 2ème, c’est le câble Kanawa dans l’océan Atlantique, qui va relier la Guyane à la Martinique et qui permettra une sécurisation totale des communications de la Guyane ». Le câble FLY-LION 3, long de 400km, reliera Mayotte à la Grande Comores et de là, au reste du réseau international. Long de 1 700 km, le câble Kanawa représente quant à lui, un investissement de 35 millions d’euros. Ces deux câbles devraient entrer en service fin 2018 ont indiqué les deux experts d’Orange. D’autres projets de câbles sont également en cours, notamment à Saint-Pierre et Miquelon, en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy. Le Pacifique n’est pas en reste puisque Wallis et Futuna vient d’être raccordé au câble international Tui-Samoa et la Polynésie sera prochainement reliée aux îles Cook par un second câble.
En outre, l’opérateur Orange, à travers son implantation, a « l’opportunité » de réaliser des interventions rapides en cas de problèmes. « Notre force réside dans notre capacité d’intervention rapide en cas de difficulté. Nous avons la chance de pouvoir maîtriser une bonne partie de la chaîne » avec « des équipes locales basées sur le territoire et qui permettent de faire le lien entre l’équipe d’intervention et la connectivité des réseaux câblés vers le reste du territoire », confirme Chantal Maurice.