Poursuite de la visite des territoires ultramarins pour Marine Tondelier, Secrétaire nationale du mouvement Les Écologistes - Europe Écologie Les Verts (EELV). Après la Guadeloupe et la Martinique, c’est en Guyane que la représentante politique est en déplacement. Une délégation menée par Marine Tondelier s’est ainsi rendue sur le fleuve Kourou ce week-end, afin d’aborder les problématiques écologistes autour de la volonté de la société minière Sudmine d’exploiter du coltan dans le secteur.
Exploiter le Coltan, un mot-valise désignant un minerai qui permet d’en extraire du tantale et du niobium, deux minéraux connus pour leurs propriétés de stockage et de libération de l’énergie électrique, utilisés dans les appareils électroniques tels que les téléphones portables, les ordinateurs, trouvant des utilisations dans le domaine de l’aéronautique, du spatial ou du médical, telle est la volonté de l’opérateur minier Sudmine, qui est en cours d’exploration et de prospection sur le fleuve Kourou.
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Un projet qui est loin de faire l’unanimité, confronté à une opposition de nombreux acteurs, comme le résume Thomas Saunier, président de la compagnie des guides de Guyane, au micro de nos partenaires de Radio Péyi : « Pour le projet Coltan, ils ont le permis de prospection. C’est une nouvelle donne qui arrive en Guyane, les métaux stratégiques. Dans le secteur qu’ils souhaiteraient exploiter, je dis bien qu’ils souhaiteraient exploiter, parce qu’on va tout faire pour que ça n’arrive pas, il y a tous les conflits d’usagers possibles : les agriculteurs, les Amérindiens qui ont leurs zones de droit d’usage collectives, le secteur touristique, la santé publique, même les opérateurs miniers guyanais, la FEDOM G (Fédération des Opérateurs Miniers de Guyane) est contre, les élus sont contre, la mairie de Kourou est contre, le Centre National d’Études Spatiale est contre, la commission des mines a émis un avis défavorable ».
Une opposition déjà marquée, et un sujet environnemental dont s’est saisie la délégation d’Europe Écologie Les Verts, menée par Marine Tondelier, qui dénonce une attaque environnementale grave, au micro de Radio Péyi : « On a des zones de non-droit environnementales, ici en particulier et on ne peut pas, quand on est écologiste, y rester indifférent. Donc ce qu’on est venu faire, c’est donner un peu de visibilité à ces sujets, ici, mais aussi évidemment en rentrant. Deuxièmement, venir soutenir les copains qui fédèrent beaucoup de guide et qui sont en première ligne face à l’orpaillage, s’intéresse au sujet, et leur action à une portée, et puis surtout essayer de fédérer tout le monde, parce qu’on voit ici qu’une toute petite minorité qui bénéficie de certaines activités, en particulier minières, nuit à tout le monde ».
Damien CHAILLOT
