Nouvelle-Calédonie : Restitution du travail du groupe Nickel.NC

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Nouvelle-Calédonie : Restitution du travail du groupe Nickel.NC

Après une première présentation en direct sur les réseaux sociaux la semaine dernière, axée sur les pistes de réflexion autour de l'avenir du nickel en Nouvelle-Calédonie et dans le monde, le groupe de travail Nickel.NC livrait ce jeudi 15 avril ses conclusions, fruit d'un travail participatif visant à jeter les bases d'un travail servant à mieux discerner les options de développement du territoire pour sa précieuse ressource.

Six groupes de travail, 20 pilotes, 200 organisations consultées, l'intervention de deux experts internationaux, Thierry Rodon (Canada) et Javier Capapé (Espagne), le cycle de travail nommé « Nickel.NC, un nouveau nickel pour un nouveau monde », rendait ce jeudi 15 avril ses conclusions, après une première intervention publique jeudi dernier en visioconférence. 

La démarche avait pour but initial  de « partager et centraliser dans un socle commun les connaissances sur le secteur du nickel pour que les décideurs politiques s’en imprègnent et puissent prendre des décisions éclairées pour l’avenir » pour Thierry Santa, président du 16ème gouvernement calédonien, en confrontant les différentes idées, opinions et pistes de réflexions sur l'avenir du Nickel en Nouvelle-Calédonie. 

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Une démarche qui se veut apolitique pour le président du gouvernement, pour qui « La question du nickel concerne des éléments qui vont bien au-delà de l’aspect purement politique », à l'image de la récente enquête de l'Institut de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), qui montre qu'un quart des emplois privés du territoire en 2019 sont liés à l'industrie du Nickel.

Le développement d'un nickel vert

Un autre axe important souhaité par le groupe de travail est celui du développement d'un « Nickel Vert », se démarquant des concurrents du secteur à travers le monde. Si l'exploitation minière peut, par sa nature, difficilement respecter une norme 100% verte et écologique, la volonté est d'initier « une démarche à long terme dont l’intérêt est de s’inscrire dans une vision », selon Sébastien Lafargue, directeur de la société des mines de la Tontouta et représentant du syndicat des industries minières. Il poursuit : « Miser sur le nickel vert est un pari osé, mais la conscience écologique mondiale va dans ce sens. Dans cinq, dix, quinze ans, cela aura un poids au niveau concurrentiel ».

Les formations 

Enfin, la question prégnante du fonds pour les générations futures, de l'importance du nickel dans l'économie calédonienne, des formations professionnelles et du développement des compétences, ont également été largement débattue par les intervenants. Thierry Santa résume : « La continuité de la démarche doit permettre d’aller plus loin sur l’ensemble de ces sujets. Les restitutions ont montré qu’il y a encore des marges de manœuvre pour améliorer la compétitivité des entreprises calédoniennes en termes de simplification administrative, de nouvelles technologies… ». 

L'ensemble des travaux réalisés sont disponibles en ligne via le site internet dédié, www.nickel.nc, dont la base de données continuera d'être alimentée à l'avenir afin que cette dernière puisse être consultée par tous les citoyens, élus et acteurs locaux et internationaux du secteur. Un travail qui consistait donc à « poser les bases à partir desquelles il faut maintenant construire » selon Catherine Ris, professeur d'économie et responsable du groupe sur la responsabilité sociétale et environnementale.

Damien Chaillot