Nouvelle-Calédonie : Le couvre-feu prolongé jusqu'à dimanche dans sa version allégée

LNC / Gédéon Richard

Nouvelle-Calédonie : Le couvre-feu prolongé jusqu'à dimanche dans sa version allégée

Le couvre-feu en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis mi-mai et la crise qui agite gravement l'archipel a été prolongé jusqu'à dimanche mais de nouveau dans une version allégée, a annoncé le Haut-Commissariat mardi 24 septembre. 

« Grâce à l'action des forces de sécurité intérieure, le week-end prolongé et la fête de la citoyenneté se sont déroulés sans incident majeur », souligne dans un communiqué le représentant de l'État, qui a décidé d'appliquer un couvre-feu de 22h à 5h à partir de mercredi « pour poursuivre les efforts de sécurisation du territoire ».

Le couvre-feu concerne l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie, de mercredi à dimanche inclus. Appliqué de 22h à 5h jusqu'au 21 septembre, le couvre-feu avait été renforcé pour les trois jours suivants en débutant à 18h pour prendre fin à 6h dans la perspective de troubles éventuels liés aux célébrations du 24 septembre. 

Jour férié dans l’archipel, le 24 septembre, qui marque la prise de possession de l'archipel par la France en 1853, reste une date sensible en Nouvelle-Calédonie, même si elle a été rebaptisée depuis 2004 « Fête de la Citoyenneté ». Environ 6 000 forces de l'ordre ont été déployées pour sécuriser cette journée.

2,2 milliards d’euros de dégâts matériels

Parmi les mesures de police administrative, les rassemblements, défilés et cortèges, à l'exception des marchés habituels et des manifestations sportives, restent toujours interdits sur les communes du Grand Nouméa et ce, jusqu'à lundi prochain. 

La vente et la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique sont interdites sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie. Le port d'arme à feu ainsi que la vente au détail et le transport de carburant sont interdits jusqu'à dimanche également.

Depuis le 13 mai, l’archipel est en proie à de violentes tensions d'une ampleur inédite depuis les années 80, sur fond de contestation d'une réforme électorale décriée par le camp indépendantiste. Treize personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées, des centaines de personnes blessées et les dégâts matériels sont colossaux, estimés à au moins 2,2 milliards d'euros. 

Avec AFP