Nouvelle-Calédonie : Dans une lettre à Emmanuel Macron, 50 personnalités calédoniennes demandent le maintien du référendum au 12 décembre

Nouvelle-Calédonie : Dans une lettre à Emmanuel Macron, 50 personnalités calédoniennes demandent le maintien du référendum au 12 décembre

Ils se présentent comme “issus de toutes les classes d’âge et de tous horizons, représentant la société civile calédonienne dans sa grande diversité”, 50 personnalités sont signataires d'une lettre ouverte à l'intention du président de la République, Emmanuel Macron, affirmant leur position et leur volonté de maintenir la date du 12 décembre pour la tenue du troisième et dernier référendum d'autodétermination du territoire et “écrire enfin une nouvelle page de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie”.

Alors que le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, affirmait la semaine dernière que l'exécutif rendrait sa décision sur le maintien du référendum “dans les dix jours” qui viennent, les partis indépendantistes ont jusqu'ici tenu leurs positions en demandant le report du vote, puis officialisé leur volonté d'appeler au boycott du scrutin s'ils n'étaient pas entendus. De leur côté, 3 partis du camp loyaliste s'expriment pour le maintien du scrutin à la date prévue lors d'une conférence de presse tenue ce lundi 8 novembre.

En parallèle, ce sont cinquante personnalités calédoniennes qui se sont exprimées par une lettre ouverte adressée au président de la République, appelant au maintien du scrutin à la date prévue. Se présentant comme “représentants de la société civile calédonienne (…) issus de toutes les classes d’âge et de tous horizons, représentant la société civile calédonienne dans sa grande diversité”. Ils sont membres du monde culturel et associatif, acteurs économiques, membres de syndicats, soignants, sportifs, et affirment qu'un report de l'échéance “serait une erreur”.

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Selon eux, “cette consultation doit clore un cycle qui mobilise les Calédoniens dans une campagne quasi permanente depuis bientôt quatre ans, que le document concernant les conséquences de OUI et du NON a contribué à éclairer”. Revenant à leur tour sur la situation sanitaire, ils affirment qu'aujourd'hui, “cette consultation s’organise dans un quotidien marqué par la crise sanitaire. Cependant, la continuité de la plupart des activités en Nouvelle-Calédonie a pu se poursuivre et les arguments de campagne restent quant à eux inchangés malgré ce contexte”.

Enfin, concernant le climat social et économique du Caillou, ils défendent que “l’incertitude institutionnelle, dans laquelle sont plongés les Calédoniennes et les Calédoniens depuis tant d’années, engendre la peur, attise les ressentiments, fracture la société et fragilise ses fondements. Continuer à diviser la société une année de plus serait néfaste et dangereux, car les Calédoniennes et Calédoniens, notamment les jeunes, ont perdu toute perspective quant à leur avenir. Politiquement, socialement, économiquement, notre pays ne s’en relèverait pas”.

L'issue des débats devrait intervenir rapidement, l'exécutif français devrait statuer sur l'officialisation définitive de la date du scrutin le 12 décembre 2021 cette semaine.

Damien Chaillot