Le collectif « Fait nucléaire en Polynésie » encore interdit de manifestation en marge de la visite d'Emmanuel Macron

©Facebook / Fait nucléaire en Polynésie

Le collectif « Fait nucléaire en Polynésie » encore interdit de manifestation en marge de la visite d'Emmanuel Macron

Après un premier refus du Haut-commissariat sur la tenue de manifestations samedi, lors de l’arrivée en Polynésie d’Emmanuel Macron, les actions prévues ce mardi sur l’île de Moorea et Papeete ont elles aussi été interdites. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

Le collectif « Fait nucléaire en Polynésie », qui prévoyait de déployer ses banderoles mardi à Vaiare et Opunohu, deux communes de Moorea, pour accueillir le Président de la République, et appelait ses soutiens à venir à Tarahoi signer les plaintes individuelles pour crimes contre l’humanité qui doivent être transmises à la cour pénale internationale de La Haye, s’est vu à nouveau signifier une interdiction de manifester par le Haut-commissariat, ce lundi en fin de journée. 

« C’est dommage », dit le secrétaire général adjoint du parti indépendantiste Tavini Huiraatira, Heinui Le Caill, « on manifeste de manière pacifique, sans insultes, en apportant des arguments constructifs », par contraste avec l’homme interpellé samedi aux abords de l’aéroport, contre qui 8 mois de prison dont 4 mois ferme ont été requis aujourd’hui en comparution immédiate. « Quand il est arrivé, il était assez excité, on lui avait dit de se calmer, il n’a pas écouté », dit Heinui Le Caill.

Le collectif « Fait nucléaire en Polynésie », dont font partie le Tavini Huiraatira, les associations Moruroa e Tatou, 193 et Eden Park, et l’Église protestante Ma’ohi, avaient déjà essuyé une interdiction de manifester vendredi, alors que le collectif prévoyait une mobilisation à l’aéroport de Tahiti-Faa’a pour l'arrivée du président de la République. Finalement, quelques militants s’étaient tout de même rassemblés sur un terrain privé face à l’aéroport et en bord de route pour accueillir le chef de l’État sous les drapeaux indépendantistes et antinucléaires.

Radio 1 Tahiti