Covid-19 : La Polynésie déploie des centres de tests rapides antigéniques

Covid-19 : La Polynésie déploie des centres de tests rapides antigéniques

©Radio 1 Tahiti

Annoncés par le président de la Polynésie vendredi dernier, les huit centres de tests rapides de Tahiti et Moorea sont opérationnels. Ils permettent à toutes les personnes symptomatiques de se faire dépister gratuitement par un test antigénique, doublé, si besoin, d’un test RT-PCR. Un sujet de notre partenaire Radio 1 Tahiti.

Ils étaient déjà en « rodage » depuis la semaine dernière, ils sont désormais pleinement opérationnels. Huit centres installés à Tahiti et Moorea doivent permettent de désembouteiller l’institut Malardé, en charge du dépistage de la population depuis le début de la crise. Sur place, le fonctionnement n’est pas très différent de celui du Fare Covid de l’ILM : après une rapide prise d’information, les patients subissent un prélèvement par écouvillon nasal, pas réputé agréable, mais sans danger. Plutôt que de patienter, parfois plusieurs jours, à la maison, les résultats sont donnés sur place : après « 15 à 30 minutes » dans une zone d’attente, un premier verdict tombe.

« Un peu comme un test de grossesse »

Comme l’avait annoncé le président Édouard Fritch, tous ces centres sont en effet équipés de tests antigéniques. Sur une petite bande ou le prélèvement est déposé, un trait indique un résultat négatif, deux traits indiquent une contamination. « Un peu comme un test de grossesse », commente une infirmière du centre de l’ILM. Comme dans l’Hexagone, où les pharmaciens font eux-mêmes les prélèvements, beaucoup de personnels médicaux et paramédicaux du fenua ont été formés ces dernières semaines à l’utilisation de ces tests, qui réagissent à la présence de certaines protéines propres au virus du Covid-19.

Bien plus rapide que les tests RT-PCR utilisés depuis le début de la pandémie, ils sont aussi peu moins fiables. En cas de test antigénique négatif, un deuxième prélèvement est donc adressé à l’Institut Malardé pour vérification. Si le test antigénique est positif, en revanche, aucun doute : la personne est contaminée et doit s’isoler au minimum une semaine. Le centre délivre sur le champ des attestations qui permettent de demander un arrêt de travail à son médecin traitant, explique le Dr Jérôme Debacre, médecin attaché au bureau de veille sanitaire et responsable du centre de dépistage du Kiosque Info-Santé de Papeete.

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Ce centre de test installé dans un quartier de Papeete, reçoit sans rendez-vous, de 8 heures à 12 heures et de 13 heures à 16 heures (15 heures le vendredi). Un appel est conseillé pour les autres centres, ouverts dans les hôpitaux de Taravao sur la Presqu’île de Tahiti et Afareaitu à Moorea, ainsi que dans les dispensaires et centres dentaires de Papara, Paea, Mahina, Punaauia et du Mont Sinaï à Faa’a. Les tests rapides étant, d’après les recommandations de la haute autorité nationale de santé, réservés aux cas symptomatiques, toutes ces structures demandent pour le moment une prescription, généralement rédigée par un médecin traitant. Mais cette dernière peut désormais être dématérialisée : il est possible d’obtenir l’autorisation de dépistage auprès du Bureau de veille sanitaire, en appelant le centre d’appel Covid au 40 455 000.

Les périodes d’isolement, capitales pour maitriser l’épidémie

Ce nouvel effort de dépistage doit permettre de faciliter l’accès au test, et donc de mieux connaitre l’état réel de l’épidémie. Mais pour la combattre encore faut-il respecter les périodes d’isolement : après un test positif, il convient de rester chez soi une semaine minimum, si possible en s’isolant des autres membres du foyer. Cet isolement doit quoiqu’il arrive perdurer deux jours après la disparition des derniers symptômes. Si le test rapide est négatif, le test RT-PCR, peut lui aussi révéler une contamination. Or les résultats de ce dernier sont généralement délivrés après deux à trois jours par l’Institut Malardé. Longtemps laissés dans l’expectative, les patients sont désormais toujours contactés, par SMS ou par téléphone, pour leur préciser le résultat (positif ou négatif) du test.

Nez qui coule, mal de gorge, courbatures, maux de tête, fièvre, diarrhées, perte de goût ou d’odorat… Autant de « signes cliniques » qui peuvent indiquer une contamination. La contagiosité étant particulièrement forte dans les premiers jours de la maladie, les autorités recommandent aussi de s’adresser à son médecin ou au BVS dès l’apparition de ces symptômes.

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