Ce vendredi 30 août 2024 marque le lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation sur les dangers des addictions à La Réunion. Baptisée "Aret ek sa !", cette initiative est pilotée par le Département de La Réunion, en partenariat avec divers acteurs locaux, dont le Dr David Mété, chef du service d’addictologie au CHU Nord. La campagne a pour objectif de renforcer la prise de conscience des risques liés à la consommation de substances addictives et d'encourager des comportements plus sains au sein de la population.

Une nouvelle campagne de communication autour des addictions afin de poursuivre la lutte contre  le fléau des addictions, prévenir et soutenir les personnes concernées.
Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années, notamment une diminution de la consommation d'alcool, de tabac et de cannabis, les défis liés aux addictions restent présents sur l'île. Selon l'Observatoire régional de Santé (ORS), ces progrès sont particulièrement visibles chez les adolescents, mais les impacts négatifs sur la santé publique et la sécurité routière demeurent une source de préoccupation.

La consommation d'alcool est particulièrement préoccupante, étant responsable d'un accident mortel sur trois sur les routes réunionnaises. De plus, le taux de troubles de l’alcoolisation fœtale à La Réunion est trois fois plus élevé que dans l'Hexagone, un chiffre alarmant qui justifie une attention particulière à la consommation d'alcool chez les femmes enceintes.

En parallèle, la consommation de tabac, bien qu'en baisse, reste préoccupante et provoque plus de 600 morts par an. Si une consommation du tabac est notée à la baisse chez les jeunes, la cigarette électronique et la chicha connaissent en revanche une popularité croissante, en particulier chez les jeunes. Quant au cannabis, il reste la substance illicite la plus consommée sur l'île, avec un niveau de dépendance plus élevé que celui observé dans l’Hexagone.

Face à ces constats, la campagne "Aret ek sa !" se concentre sur trois groupes cibles : les jeunes, les femmes enceintes et les adultes fumeurs. Les actions prévues incluent des interventions dans les collèges, des animations, ainsi que la diffusion de contenus numériques. Pour toucher un public large, la campagne sera visible à la télévision, sur les réseaux sociaux et dans l'espace public. 

Damien CHAILLOT