Foncier à Mayotte : L’Etat et le Conseil départemental signent une convention et échangent 64 sites d'un montant de 9 millions d'euros

© Département de Mayotte

Foncier à Mayotte : L’Etat et le Conseil départemental signent une convention et échangent 64 sites d'un montant de 9 millions d'euros

Le préfet de Mayotte et le président du Conseil Départemental, en présence du directeur de la Direction régionale et interrégionale des finances publiques de Mayotte, ont signé ce jeudi 29  août, une convention pour des échanges de foncier d’une valeur de 9 millions d’euros, afin de mener à bien leurs différents projets d’investissements. Précisions avec notre partenaire France-Mayotte Matin. 

 

Le foncier est un sujet majeur depuis de nombreuses années à Mayotte, et il occupe souvent des discussions qui peuvent très vite devenir houleuses. En ce qui concerne le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, la signature de cette convention est « un acte très important parce que la question du foncier à Mayotte est un sujet essentiel. On en manque et on a besoin de clarifier des situations pour avoir des projets publics ». La signature de cette convention avec le Conseil départemental porte sur un échange de 64 sites d’une valeur d’environ 9 millions d’euros. « Ce que nous faisons ici, c’est pour le bien public des Mahorais. C’est faire en sorte qu’ils aient plus de services publics locaux », explique le préfet de Mayotte.

Le président du Conseil Départemental, Ben Issa Ousseni, souligne que « beaucoup trop de nos investissements se trouvent sur le territoire de l’État », ce qui est donc une des raisons pour lesquelles des projets peuvent prendre plus de temps à voir le jour. Ben Issa Ousseni et François Xavier Bieuville, au travers de leurs discussions, ont affiché leur volonté d’avancer ensemble sur la question du développement du territoire à travers ces échanges de foncier, et ainsi régulariser des situations qui étaient compliquées jusque-là. 

Les projets à venir porteront, entre autres, sur la base de maintien en condition opérationnelle pour les intercepteurs, qui permettra d’entretenir les bateaux, le STM, des bâtiments autour de l’ancienne maison du gouverneur, le GSMA, le siège du Conseil Départemental et son projet de cité administrative du côté de Coconi. Même si ce n’était pas le sujet de cette signature de ce jeudi, il reste encore beaucoup de foncier qui est occupé illégalement par des bidonvilles. 

Mayotte doit-elle se contenter des terrains dont les autorités peuvent disposer ? L’État et le Département s’échangent des terrains, mais quand il n’y aura plus de foncier sous le coude à échanger, que se passera-t-il ? Mayotte poursuit son développement, et « c’est un échange extrêmement positif pour le territoire » pour l’État et le Département, mais les difficultés restent nombreuses sur sa route, même s’ils sont nombreux sur le territoire à afficher l’envie d’aller de l’avant. 
 


 

Par France-Mayotte Matin