Championnat de France Kick-boxing : La Mahoraise Mariame Ahmed championne de France

© Département de Mayotte

Championnat de France Kick-boxing : La Mahoraise Mariame Ahmed championne de France

Le kick-boxing est un sport de combat que l’on confond avec les arts martiaux, alors que ça n’en est pas un. C’est un sport de combat « pieds-poings » c’est-à-dire que l’on se sert des pieds ainsi que des mains pour se défendre et attaquer lors d’un combat. Un sujet de notre partenaire France-Mayotte Matin.

 

Le kick-boxing a commencé à se structurer en 2016 avec la création de la ligue et avec une série de formation d’entraineur qui a été coordonnée par la fédération, plusieurs clubs ont alors émergé dans la continuité de la création de la ligue. Aujourd’hui la ligue ne compte pas moins de sept clubs. 

Avant que la crise sanitaire débute, il y avait environ de 350 licenciés, deux ans après les clubs essaient de remonter la pente et les licenciés sont aujourd’hui 300 environ. Mercredi dernier a eu lieu le grand départ pour les 5 clubs de kick-boxing mahorais, ils se sont rendus en métropole pour le Kick Light 2022. 

Le championnat de France regroupe tous les meilleurs jeunes par catégorie en France. La délégation mahoraise n’a pas fait le chemin pour rien, en effet dimanche soir Mariame Ahmed du club du Maoré Boxing Majicavo est devenue championne de France féminine des - 42kg de la catégorie des Juniors (2005-2004). Ce n’est pas tout, la moisson continue avec Charfa Mansour du club du CMTKB Chirongui qui, quant à elle, est vice-championne de France féminine des -23kg dans la catégorie des Poussins (nées en 2012-2013). Enfin c’est Alicia Degrange et Anissa Rama du club du C2M Centre Multisports de Mroalé Sports de Contact, sont toutes les deux vice-championnes de France dans leurs catégories respectives -32kg et +60kg dans la catégorie Minime nées en 2008 et 2009. 

En l’espace de 3 ans, la ligue mahoraise a fait du chemin, en 2019 c’était la première participation au championnat de France de la délégation mahoraise, déjà une mahoraise avait été championne de France. Une preuve évidente que le travail mené auprès des institutions est réussi. En quelques années, la ligue a créé des clubs grâce aux subventions. Le nombre de licenciés a augmenté, les compétitions locales se structurent progressivement. Gros travail des dirigeants de la ligue, de la fédé qui ouvrent toutes les portes pour que ce soit plus facile sportivement et politiquement. Les sportifs ont pu travailler eux aussi et se préparer au championnat. Le résultat de ce week end augure de médailles potentielles pour les jeux des iles en 2023 ; pour la première fois, le kick-boxing sera au programme des épreuves. La plupart des compétiteurs ont pris l’avion pour la première fois, c’était aussi leur première fois dans une compétition de niveau national. «C’est une autre pression/compétition, c’est une pression psychologique que les compétiteurs ont eue à gérer avec leurs entraîneurs. Pression supplémentaire : ils allaient affronter les meilleurs français. C’était un défi énorme pour eux, les premières secondes du combat il y avait un blocage qui n’est pas visible lorsqu’ils sont à Mayotte, c’est après les deuxièmes et troisièmes rounds qu’ils se sont relâchés et qu’il se font fait plaisir» explique Ichirac Mahafidou, le SG de la Ligue. 

Un autre enjeu s’est ajouté à leur compétition : le public. Un effet quand ils combattent dans les salles à Mayotte c’est devant 100 spectateurs pas plus, là c’était dans la Halle Carpentier à Paris, une salle de 3000 spectateurs. Ils ont bien géré la pression, tous sont allés au bout de leur combat. Pour une deuxième participation au championnat de France passer de 2 à 13 médailles en 3 ans c’est une grande satisfaction pour la ligue mahoraise. Bravo à tous les médaillés de faire rayonner Mayotte. 

Augustin Daubannay pour France Mayotte Matin