À Mayotte, des assises du logement pour améliorer l’habitat

©CDC Habitat / Département de Mayotte

À Mayotte, des assises du logement pour améliorer l’habitat

Le logement est un enjeu majeur à Mayotte. La population est en constante augmentation, les habitats précaires poussent comme des champignons, et trouver un logement digne peut devenir un parcours du combattant. Les Assises du logement se sont tenues avec pour objectif d’améliorer ce constat, rapportent nos partenaires de France Mayotte Matin.

En 2050, l’Insee estime que Mayotte pourrait atteindre les 800 000 habitants. Un chiffre mis en avant par Yves-Michel Daunar, directeur général de l’Epfam, pour expliquer l’urgence. Loger dignement les Mahorais est un défi auquel devront répondre les acteurs du logement. Il faudrait donc construire 200 000 logements, et avec 63 000 aujourd’hui à Mayotte, la marche semble haute à atteindre.

Ces Assises du logement ont permis de faire un point sur ce qui n’est un secret pour personne à Mayotte : il n’y a pas assez de logements pour une population en constante augmentation, sans compter les problèmes de foncier, de financement et le manque d’information sur les aides auxquelles peuvent prétendre les Mahorais, un secteur du BTP mal structuré, des bidonvilles qui poussent comme des champignons. Des problématiques qui doivent également prendre en compte les coûts de construction qui ont augmenté de 40 %.

Le Plan Logement Outre-Mer 3 (PLOM) pour la période 2024-2027 doit répondre à cette crise du logement. Le PLOM 3, c’est tout d’abord un axe central qui aborde plusieurs thèmes : la production de logement locatif social, l’augmentation de l’habitat privé pour les ménages modestes et très modestes, la résilience face au changement climatique, et l’accompagnement de chaque territoire dans la conduite de leurs mesures phares.

L’axe territorial, quant à lui, aborde les bidonvilles et la volonté de sortir la population des habitats précaires, tout en accompagnant et jouant un rôle auprès des collectivités et des particuliers dans la réalisation de leurs opérations, et de trouver un équilibre entre le coût et la qualité de la construction ainsi que le confort et la durabilité du bâtiment.

Pour le préfet François-Xavier Bieuville, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi : « Il faut garantir les grands équilibres politiques, économiques, sociaux et environnementaux », sans oublier le changement climatique, la question de l’assainissement, l’ingénierie et les financements. Le président du Département Ben Issa Ousseni souhaite « garantir à chaque Mahorais un toit digne et serein ». Les habitats précaires sont en augmentation, et il est temps d’inverser cette tendance.

Anthony Maltret pour France Mayotte Matin