Saint-Martin: de nouveaux blocages et des commerces attaqués

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Saint-Martin: de nouveaux blocages et des commerces attaqués

Des barrages perturbaient de nouveau la circulation mardi sur la partie française de l'île de Saint-Martin, où des commerces ont été attaqués, après plusieurs semaines de calme relatif dans un contexte de mécontentement social en octobre dernier .


Au petit matin, des barrages et barricades ont fait leur réapparition à différents endroits de l'île. Les gendarmes sont intervenus dès 03h00 locales pour "lutter contre un groupe d'une trentaine d'individus qui montaient des barricades dans Marigot (centre)", indiquaient les forces de l'ordre qui ont fait l'objet de tirs d'artifice. Un axe menant à la frontière avec la partie néerlandaise de l'île était parsemé de pierres, ont-ils indiqué.
Le préfet, Serge Gouteyron, a appelé au calme et condamné les actes de "quelques individus (qui) tentent de façon très localisée de semer le désordre sans autres revendications que celles de la loi de la rue". 

Quelques heures plus tard, des barrages ont été installés de part et d'autre de la Baie Nettlé (ouest), les habitants et les automobilistes se retrouvant coincés. La gendarmerie est intervenue. "Des jeunes s'en sont pris aux commerces sur le secteur", explique le commandant de gendarmerie de Saint-Martin Maxime Wintzer dont la patrouille a été la cible de tirs de mortier. Après l'envoi de renforts, "ils ont reculé", a-t-il ajouté.
"Rien ne justifie ce basculement dans la violence et l'intimidation, et encore moins la prise en otage d'un quartier par quelques-uns", a réagi le président de la collectivité Daniel Gibbs qui interpelle également le gouvernement: "J'ai formulé il y a un mois des propositions, notamment sur l'obligation vaccinale et sur le libre-choix des vaccins. Hélas sans réponse à ce jour ".

Depuis septembre, la situation s'est tendue sur l'île avec le blocage de deux axes majeurs et le racket de résidents et touristes. Ravagée par l'ouragan Irma en septembre 2017, ce petit territoire (34.000 habitants), qui vit à 90% du tourisme, avait déjà subi blocages et manifestations fin 2019 quand la population s'est soulevée contre la mise en place du Plan de prévention des risques naturels (PPRN). La crise sanitaire a été un nouveau coup dur pour l'économie locale, et les nouveaux mouvements interviennent au début de la haute saison touristique.

Avec AFP