Presse : Plan de restructuration au quotidien France-Antilles

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Presse : Plan de restructuration au quotidien France-Antilles

Un plan de restructuration de France-Antilles, le seul quotidien des Antilles et de Guyane, prévoyant la suppression de 31 postes et la création de 19 emplois dans le cadre de la transition numérique, a été validé mercredi par l'inspection du travail, ont indiqué la direction et les syndicats.

 

Une première phase de ce plan a débuté en octobre 2022, avec l'inauguration d'une imprimerie numérique en Martinique. Auparavant, le journal était imprimé chaque jour en Guadeloupe et importé par avion. Une deuxième phase du développement numérique vise à remplacer l'ancienne imprimerie de Guadeloupe par une imprimerie numérique qui permettra d'imprimer des journaux plus volumineux, jusqu'à 48 pages, contre 32 aujourd'hui.

Pour répondre à cette transformation numérique, la direction a eu recours à un plan de restructuration, avec la création de nouveaux postes, comme conducteur numérique ou informaticien. Or, "98% des salariés concernés par les suppressions de postes ne sont pas qualifiés", estime le délégué syndical adjoint UTT-UGTG, Pascal Jean-Louis.
Certains de ces salariés seront formés à ces nouveaux métiers et resteront dans l'entreprise, affirme de son côté la direction.

Des postes de journalistes web seront également créés, avec quatre nouvelles embauches prévues en Guadeloupe, et trois en Martinique. Selon Pascal Jean-Louis, délégué syndical adjoint UTT-UGTG, les négociations entamées en septembre 2022 se sont déroulées dans un "souci majeur d'unité" afin de "limiter l'impact social". "Il y (des salariés) qui partent, et on les accompagne et il y en a qui restent et on les fait évoluer, et c'est grâce aux représentants du personnel", a indiqué à l'AFP Claude Perrier, directeur général de France-Antilles.
Ces nouvelles imprimeries numériques vont également permettre l'impression de la presse nationale afin d'éviter les délais d'importation.

Créé en 1964, le quotidien France-Antilles avait été repris in extremis en mars 2020 par NJJ, la holding de l'homme d'affaires Xavier Niel, trois mois après sa liquidation par le tribunal de commerce de Fort-de-France.
Depuis, "30 millions d'euros ont été investis" dans la restructuration du journal, selon la direction, dont 14 millions d'euros pour les deux imprimeries numériques.

Avec AFP