La Martiniquaise Olivia Breleur de la Maëlle galerie met provisoirement ses artistes en résidence au sein des galeries de Komunuma

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La Martiniquaise Olivia Breleur de la Maëlle galerie met provisoirement ses artistes en résidence au sein des galeries de Komunuma

L'exposition inaugurale de la galerie Maëlle "L'ombre du Paradis #1" initialement prévue pour son nouvel espace à Romainville sera présentée en version fragmentée au sein des galeries Komunuma, un nouveau concept "d'hospitalités" qui a pour objet de renforcer la cohésion des galeries.
 

La galerie Maëlle créée depuis 2012 par la Martiniquaise Olivia Maëlle Breleur devait ouvrir les portes de son nouvel espace situé à Romainville en Seine-Saint-Denis mi- septembre. Dans cette optique, une grande exposition intitulée "L'ombre du Paradis #1 était initialement prévue. Patatras ! La crise sanitaire et ses corollaires sont passés par là et ont poussé la galerie à reporter son installation. Cependant, la Maëlle galerie a pu bénéficier du concept Komunuma qui consiste à héberger provisoirement les artistes des autres galeries dans d'autres structures.

Pour son exposition "L'ombre du Paradis #1", la galerie Maëlle a invité le commissaire Rolando Carmona à confronter le travail de trois artistes fraîchement présentés par la galerie parmi lesquels Carlos Martiel, Abel Techer et Floryan Varennes. Trois artistes qui évoquent trois vies hors normes.

Trois artistes atypiques

D'origine cubaine, Carlos Martiel a été décrit comme provocateur et brut. Ses explorations de la nature, des barrières sociales et des traditions culturelles sont perçues comme des commentaires agressifs sur l'éthique. Mais l'artiste voit ses performances comme une réponse à la manière dont la société et l'histoire ont traité les minorités et les étrangers.

 

Dans l'oeuvre de Floryan Varennes né à la Rochelle en 1988, il existe un syncrétisme, une rencontre improbable entre l'histoire médiévale, l'univers médical et la sociologie de la mode et du genre. Au croisement de ces champs à priori différents les uns des autres, Floryan Varennes produit une oeuvre esthétique qui redéfinit, transforme ou combine des codes identifiés.

Quant au peintre réunionnais Abel Techer âgé de 29 ans, il est considéré comme un artiste ayant une pratique pluridisciplinaire mêlant allègrement peinture, dessin, sculpture, photographie et vidéo. Abel Techer qui vit et travaille à la Réunion façonne une histoire dans un univers trouble, situé dans l'enfance et l'âge adulte. Il introduit à la fois l'insolence, la joie, l'ironie et l'inconvenance. Ses autoportraits révèlent les problématiques portant sur les notions d'identité (genre, rapport à soi, stéréotypes masculins/féminins, travestissements...).

Une évocation de la complexité humaine

"L'ombre du Paradis #1 " est donc une histoire de fragilité, de résistance et de transmutation incarnée par trois artistes singuliers et atypiques, dont chacune des oeuvres est une évocation de la complexité humaine dans son spectre le plus large.

Une oeuvre de chacun de ces artistes sera présentée dans les galeries hôtes (galerie Jocelyn Wolff, Air de Paris, In Situ Fabienne Leclerc et Laurel Parker Book...) dans le cadre du concept "Hospitalités" qui a pour volonté de renforcer la cohésion des galeries et d'accueillir symboliquement la Maëlle galerie au sein de Komunuma.

Une manière de permettre à la Maëlle galerie, dont l'objectif est de "décloisonner l'imaginaire" et favoriser l'émergence de nouveaux artistes talentueux issus notamment des outre-mer, de poursuivre malgré tout la mission qu'elle s'est assignée.