Guadeloupe: 10 mois de prison pour un des "grands frères" qui auraient planifié les violences de novembre

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Guadeloupe: 10 mois de prison pour un des "grands frères" qui auraient planifié les violences de novembre

En Guadeloupe, l'un des mis en examen dans l'affaire des violences urbaines de novembre, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre à 10 mois de prison pour détention illégale d'arme à feu, dans une affaire antérieure.


 

Noël Daufour, surnommé Oneel dans le monde de la rue, a été condamné à 10 mois d'emprisonnement sans mandat de dépôt et s'est vu interdire de détenir une arme durant 5 ans. Oneel est cependant détenu dans le cadre de l'enquête sur les violences urbaines de novembre.

Les faits remontent au mois d'août 2016, à la suite du braquage d'une "bijouterie à Basse-Terre", a rappelé la présidente du tribunal. Une perquisition du domicile du prévenu avait permis de trouver un "Glock, calibre 45", un pistolet appartenant aux armes de catégorie B (soumise à autorisation) mais aussi des munitions, "des cagoules, des menottes et des masques", a précisé le procureur. "Je voulais protéger ma famille, quand on voit tout ce qu'il se passe en Guadeloupe", a indiqué Noël Daufour au tribunal, répondant à la question de la présidente sur la possession d'un Glock par un "comptable" de profession. "A l'époque, j'ai pu me sentir menacé", a-t-il dit.

En octobre 2017, M. Daufour avait été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis, dans une autre affaire d'association de malfaiteurs, pour transport d'armes, vol aggravé, recel de vol et également l'utilisation d'une insigne "pouvant créer une méprise avec ceux de la police", a rappelé le procureur de la République Michael Ohayon, qui a requis contre le prévenu 18 mois de détention et interdiction de détenir une arme durant 5 ans.

L'avocate de Noël Daufour a demandé l'indulgence du tribunal "malgré la présomption de culpabilité" qui pèse sur son client du fait de "l'affaire dite des grands frères", c'est-à-dire les violences urbaines du mois de novembre dans l'île, dans laquelle M. Daufour est mis en examen notamment pour association de malfaiteur en vue de commettre des crimes et délits en bande organisée.

Huit personnes dont un policier ont été mises en examen fin janvier pour avoir, selon le parquet, "parfaitement planifié et organisé" les violences qui ont secoué la Guadeloupe sur fond de contestation de l'obligation vaccinale.

Avec AFP