Archives nationales d’outre-mer. Mode d’emploi : Un guide pour découvrir des histoires familiales d’outre-mer

Archives nationales d’outre-mer. Mode d’emploi : Un guide pour découvrir des histoires familiales d’outre-mer

Héritières de trois siècles d’histoire, les archives nationales d’outre-mer (ANAM) conservent les archives de l’ancien empire colonial français et des outre-mer français actuels. Pour célébrer ses plus de 50 ans d’existence, un guide intitulé « Archives nationales d’outre-mer. Mode d’emploi » est à paraître le 4 mars prochain. Outre les grandes histoires de la colonisation, l’occasion de découvrir bien des histoires privées et familiales ainsi que sa généalogie d’outre-mer.

Qui, parmi le grand public, connaît l’existence du carnet d’Alfred Dreyfus au bagne de Cayenne ? Qui imaginerait pouvoir consulter le traité de paix signé en 1701 entre la France et les nations indiennes ou encore examiner le brouillon de la minute du décret d’abolition de l’esclavage de 1848 ? Qui peut penser qu’il est possible de compulser quelque 120 000 dossiers de condamnés aux bagnes de Cayenne et de Nouvelle-Calédonie ?

Plus de cinquante ans après  leur création, les archives nationales d’outre-mer (ANAM) offrent cette perspective. Implanté depuis 1966 à Aix -en-Provence aux lendemains des décolonisation, les archives nationales d’outre-mer ont pour mission la conservation des archives de l’ancien empire colonial français jusqu’à nos jours.

Héritières de trois siècles d’histoire, elles gardent les archives des ministères en charge de la période coloniale (Amérique du Nord, Afrique, Asie) y compris celles transférées après les indépendances, dont celle de l’Algérie (à l’exception du Maroc, de la Tunisie, du Liban) mais aussi celles des outre-mer français actuels, et comprend  par ailleurs une cartothèque, une iconothèque et une bibliothèques spécialisées.

Des archives qui concernent non seulement la grande histoire de la colonisation et de ce passé douloureux,  mais aussi celle plus privée et familiale où l’on trouve les vécus des femmes et des hommes d’outre-mer avec leurs parcours de vie singuliers. Des histoires riches en émotion qui, à travers ces documents précieusement conservés, peuvent permettre de répondre aux espoirs de nombreux citoyens en quête d’une partie de leur passé, à la recherche de leurs racines et parfois de leurs identités culturelles.

Un guide de la mémoire partagée

D’ailleurs, les 7 000 courriers annuels reçus de plusieurs continents concernant des demandes d’état civil, d’attestations de carrière, des états de services militaires témoignent  de cette volonté de retrouver  une partie de ce patrimoine culturel et identitaire longtemps ignoré.  

Ce guide de la mémoire partagée car ces archives sont un patrimoine commun entre la France et ses anciennes possessions intitulé « archives nationales d’outre-mer. Mode d’emploi » a été réalisé sous la direction d’Isabelle Dion, d’Eve Roy et de Marie-Catherine Vencatassin avec la contribution des Anom, chez Archives et Culture. Il paraîtra le 4 mars prochain et permettra au public interessé non seulement de découvrir ces histoires familiales et singulières, mais sera également de nature à faciliter  sess recherches et ainsi se réapproprier son histoire. 

« Archives nationales d’outre-mer. Mode d’emploi« 
Sous la direction d’Isabelle Dion, d’Eve Roy et de Marie-Catherine Vencatassin et les Anom
Chez Archives & Culture, collection »Guides de généalogie« 
80 pages à paraître le 4 mars 2021