Déconfinement – Mayotte : Mohamed Zoubert : « Une centaine d’associations très actives » pour aider les Mahorais dans l’Hexagone

Déconfinement – Mayotte : Mohamed Zoubert : « Une centaine d’associations très actives » pour aider les Mahorais dans l’Hexagone

Dans ce nouvel épisode sur « la parole donnée aux responsables locaux en Outre-mer », nous rencontrons à Paris Mohamed Zoubert, Délégué de Mayotte à Paris, qui nous parle de la situation épidémique sur l’île, entre le coronavirus et la dengue, des étudiants mahorais dans l’Hexagone et de la solidarité de cette communauté.

« La situation est préoccupante à Mayotte » reconnait d’emblée le Délégué de l’île à Paris. Mayotte connait une augmentation importante du nombre de cas depuis début mai. À ce jour, l’île compte 1 258 cas confirmés depuis le début de l’épidémie, dont 16 décès. « Mayotte connait une deuxième épidémie : la dengue » rappelle Mohamed Zoubert. Plus de 3 000 cas ont été rapportés fin avril.

Dans l’Hexagone, Mayotte peut compter sur « une centaine d’associations très actives regroupées autour de la Fédération des associations mahoraises (FAM) ». Le Délégué tenait d’ailleurs une réunion avec ces association ce vendredi pour « faire le point sur la solidarité » mise en place face à cette crise sanitaire.

La première solidarité menée par ces associations a concerné les étudiants mahorais de l’Hexagone qui se sont retrouvés « en forte précarité ». « Nous avons lancé une grande campagne pour apporter des paniers repas », plus de 800, précise Mohamed Zoubert. « Le département a fait le choix de débloquer toutes les bourses » des étudiants, poursuit-il. La Fédération des associations mahoraises a également reçu 30 000 euros du Département pour « venir soutenir cette action de solidarité ».

« L’autre public, ce sont les mahorais résidents bloqués ici » depuis le début de la crise et l’arrêt des vols commerciaux. « Ces personnes se retrouvent dans des situations d’extrême vulnérabilité, sans moyens, parfois sans logement », insiste-t-il. « Nous essayons de les accompagner comme nous le pouvons ». « Cette crise sanitaire a pris de court tout le monde et nous essayons (…) de répondre au mieux », assure Mohamed Zoubert.