Football : La Fédération océanienne doit faire le ménage si elle veut survivre, prévient la Fifa

Football : La Fédération océanienne doit faire le ménage si elle veut survivre, prévient la Fifa

Lambert Matlock, nouveau président de l’OFC et Gianni Infantino, président de la FIFA ©Twitter / OFC

C’est « la dernière chance » pour la Fédération océanienne de football (OFC) de faire le ménage si elle veut survivre, a prévenu samedi la Fifa après toute une série de scandales de corruption qui ont touché l’institution. 

C’est le président de la Fédération internationale lui-même qui a passé le message lors d’un passage en Nouvelle-Zélande où Gianni Infantino assistait au congrès de l’OFC, réuni pour élire son nouveau président. « Il est vital que l’OFC tourne la page. C’est vital pour la survie du football dans cette partie du monde », a-t-il insisté devant la presse, ajoutant qu’il avait bien appuyé sur ce point lors de son allocution devant le congrès.

En effet, l’OFC nage en eaux troubles. Il y a quelques jours, son vice-président Lee Harmon, qui est aussi membre du Conseil de la Fifa, a été suspendu pour trois mois après une enquête sur des reventes de billets douteuses pour les matches de la Coupe du monde en Russie. Et la semaine passée, la Fifa a également suspendu pour six ans et demi l’ancien président de l’OFC David Chung pour corruption. Chung, qui avait déjà démissionné de son poste en avril de l’an dernier, a également écopé d’une amende de 100 000 francs suisses (87 900 euros).

Ces deux affaires récentes ne sont que les derniers scandales en date touchant l’OFC, la plus petite et la plus faible des six confédérations membres de la Fifa, qui chapeaute principalement de petites nations des îles du Pacifique. « S’il reste quelqu’un en Océanie qui est impliqué dans le football et qui n’a pas encore compris qu’il est temps d’arrêter d’abuser du monde du football pour des gains personnels, alors on ne peut plus vraiment vous aider », a repris Gianni Infantino.

Le Tahitien Ariiotima nommé vice-président

« Mais je suis sûr, d’après ce que j’ai entendu, de ce que j’ai vu, que le message est bien passé parce que c’est vraiment la dernière chance pour l’Océanie », a-t-il poursuivi. L’OFC a un long historique de problèmes, mais son nouveau président Lambert Matlock, du Vanuatu, a dit que « d’immenses réformes » avaient été menées depuis la démission de David Chung l’an dernier et que l’institution était « sur le bon chemin ». Le Vanuatais avait pris la présidence par intérim depuis la démission de David Chung et a été élu à l’unanimité des fédérations du Pacifique, pour une durée de quatre ans.

À ses côtés, le président de la Fédération tahitienne de Football, Thierry Ariiotima, a été nommé vice-président. « On a voté pour des gens qui vont vraiment oeuvrer pour le bien de l’OFC après toutes les péripéties qu’on a eues ces derniers temps. Non seulement ça amène de la stabilité, mais je pense aussi qu’une nouvelle ère va s’ouvrir devant nous », a déclaré ce dernier.

Avec AFP.