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Depuis fin novembre, le site Géo publie chaque semaine un reportage à 360° sur les Outre-mer, à commencer par la Polynésie française. Inédit, il s’agit de portraits et interviews réalisés avec la technologie à 360° par la société Dude Presse de Thomas Delorme et Eric Dupuy, et en co-production avec la jeune réalisatrice tahitienne Virginie Tetoofa.
En découvrant la technologie à 360°, qui permet au spectateur de découvrir des scènes à 360°, Thomas Delorme et Eric Dupuy de Dude Presse voient là « un superbe outil pour raconter les histoires autrement » et « plonger les gens directement dans les Outre-mer ». Dès lors, les deux réalisateurs spécialisés dans les Outre-mer ont proposé leur projet de reportages à 360° au site Géo. « On avait tourné en janvier le portrait de Hinatea Bernardino (championne de Va’a, ndlr) à Teahupo’o. On la voit prendre son va’a et faire un tour sur le lagon », toujours avec cette technologie. « C’est un des premiers sujets qu’on a diffusé chez eux. C’était pour les séduire, leur montrer ce qu’on pouvait faire et les convaincre. Ils ont été enchantés », raconte Thomas Delorme.
Pour visionner ces reportages à 360°, nul besoin de casque en réalité virtuelle ou autre technologie coûteuse. « On voulait atteindre le plus de monde possible et pas se restreindre à de la réalité virtuelle dans un casque. Cette technologie, on peut la regarder sur téléphone, sur tablette, sur ordinateur ou bien sûr, avec un casque », assure Thomas Delorme. « Sur ordinateur, il suffit de prendre la souris et la faire glisser sur la vidéo pour regarder au-dessus, en dessous ou sur les côtés. Avec un téléphone, il suffit de le déplacer autour de soi pour découvrir ce qu’il y a à voir et le principe est le même avec une tablette ». Si les vidéos à 360° fleurissent sur le web, le site Géo fait déjà appel à cette technologie, il s’agit des premiers reportages, interviews ou « petites histoires » dont la réalisation a entièrement été « pensée à 360° ».
Après la Polynésie, La Réunion, la Martinique ou encore, la Guadeloupe
« Pour l’instant, la première saison sur la Polynésie est visible en intégralité » et ce, depuis fin novembre. Il s’agit notamment de cinq petits reportages sur la renaissance de la danse tahitienne, les requins de la vallée blanche, le va’a (pirogue traditionnelle), sur le Fenua Aihere (lieu le plus inaccessible de Tahiti) et les dauphins à long bec. « A partir de janvier, il va y avoir La Réunion, ensuite il va y avoir la Martinique, la Guadeloupe et en dernier la Guyane ou Mayotte. Au total, cela nous fait 25 histoires, 25 interviews ou petits portraits de 3 à 4 minutes chacun ». En outre, le site Géo consacre un reportage chaque semaine, tous les vendredis, en le rendant visible sur sa page d’accueil. Le lendemain, le reportage est publié sur la page Facebook de Géo. « Donc pendant 5 semaines on entendra parler de la Polynésie, puis pendant 5 semaines de La Réunion, et ainsi de suite pendant les 6 premiers mois de l’année ».
Virginie Tetoofa en co-production
En Polynésie, Thomas Delorme fait appel à Virginie Tetoofa pour la réalisation de ces petits reportages à 360°. Une habitude pour le réalisateur. « Dès qu’on lui a parlé du projet, elle était à 200% avec nous. On a fait une co-production avec sa société et on a travaillé tous les sujets avec elle. Ça nous permet dans un sujet, comme celui sur le Fenua Aihere, d’avoir accès à des gens qu’on n’aurait pas pu rencontrer si on était resté qu’une semaine sur place. On s’est appuyé sur sa connaissance du territoire, des gens, pour nous aider à parler de choses qu’on ne connaissait pas avant », explique Thomas Delorme. En 2008, Virginie Tetoofa sort un court-métrage doublement primé sur le parcours d’une jeune tahitienne souhaitant rejoindre la caste des Ari’oi, des artistes et danseurs de la Polynésie ancestrale. Elle est également connue pour avoir réalisé de nombreux clips d’artistes polynésiens.
Pour voir l’ensemble des reportages à 360° de Thomas Delorme et Virginie Tetoofa, c’est ici ou ci-dessous. Dès janvier, le site Géo se consacrera aux reportages réalisés à La Réunion.
En bonus, le court-métrage « E Ari’oi Vahine » de Virginie Tetoofa: