©Parc naturel régional de Martinique
La mise en place en Martinique d’une démarche et d’un label « zéro chlordécone », un insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien longtemps utilisé aux Antilles, a été annoncée mercredi à l’issue d’une réunion entre les services de l’Etat et du parc naturel de Martinique.
Cette réunion en préfecture a porté « sur les objectifs et sur la méthode qui va être suivie » pour y parvenir, a indiqué le préfet Franck Robine. « L’objectif zéro chlordécone est un objectif qu’il faut non seulement poursuivre, mais atteindre », assurant que « l’Etat soutiendra cette démarche (initiée par le parc naturel de Martinique) et même mieux, l’appuiera pleinement ». En outre, tous les services de l’Etat, et notamment l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction de l’agriculture, l’alimentation et de la forêt (DAAF) vont être mobilisés afin d’atteindre ces objectifs, selon Franck Robine.
Un soutien et un appui qu’a tenu à saluer le président du parc naturel de Martinique Louis Boutrin. Il a précisé que les services de l’Etat vont travailler en partenariat avec le parc naturel dans le cadre d’un « comité de pilotage ». Selon lui, « la psychose qui s’est créée autour du scandale du chlordécone a entraîné une perte de confiance dans les productions (agricoles) martiniquaises ». Dès lors, il faut d’abord « rassurer le consommateur en lui assurant la traçabilité des produits qu’il consomme » avec la création de ce label zéro chlordécone. Quant aux producteurs dont les terres sont contaminées, il convient de les accompagner techniquement dans la production d’autres cultures moins ou pas sensibles à ce pesticide, entre autres choses.
Louis Boutrin a encore rappelé qu’il y avait beaucoup de recherches scientifiques effectuées à ce jour et qu’il s’agissait aussi de s’en servir pour atteindre l’objectif « zéro chlordécone ».