Plusieurs milliers de foyers guadeloupéens étaient privés d’eau jeudi, en totalité ou en partie, en raison d’une grève dans un syndicat d’alimentation en eau, une situation jugée « inacceptable » par la préfecture.
Depuis lundi, les salariés du Siaeag, le syndicat intercommunal d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe, sont appelés à une grève reconductible. Plus une goutte au robinet ou un simple filet d’eau, des coupures aléatoires : les difficultés touchent six villes desservies par le Siaeag (sud Grande-Terre et est de la Basse-Terre). Cela concerne 30 à 40% des abonnés en eau potable selon l’intersyndicale. Mais le conflit a des répercussions dans d’autres communes. Un accord pour la mise en place d’un service minimum avait été conclu avec la direction, mais de l’aveu même de l’intersyndicale, il s’est avéré inefficace.
« Des familles, des entreprises, des établissements publics sensibles n’ont plus un accès normal à un service public absolument fondamental : cela n’est pas acceptable », s’est indigné la préfecture dans un communiqué. La préfecture a fait part de son intention de recourir à des réquisitions : « Les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite en particulier seront protégés des conséquences de ce mouvement de grève ». Les revendications des salariés mobilisés portent notamment sur le non-respect d’un protocole d’accord signé en mars, le paiement de la prime de vacances et sur un protocole signé en décembre 2014 prévoyant le transfert de 120 agents de la Générale des Eaux (secteur privé) vers le syndicat (secteur public).
Avec AFP.