Une « brigade anti-discrimination » pour recueillir les témoignages des victimes

Une « brigade anti-discrimination » pour recueillir les témoignages des victimes

© Aline Druelle

Une plateforme sur Facebook baptisée « brigade anti-discrimination » a été lancée lundi 15 avril par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes/hommes Marlène Schiappa et le ministre chargé de la Ville et du logement Julien Denormandie au siège parisien du réseau social.

Il s’agit d’une nouvelle force pour lutter contre l’ensemble des discriminations. Sous forme d’une page Facebook, la « BADI » (brigade anti-discrimination) est destinée à recueillir les témoignages de victimes de discriminations et à les orienter vers les interlocuteurs compétents : associations, Défenseur des droits ou commissariats pour le dépôt d’une plainte.
« C’est un dispositif d’alerte, un facilitateur de mise en contact avec les associations et les dispositifs légaux existants », a expliqué Marlène Schiappa, qui précise que l’idée avait émergé lors du débat télévisé coanimé par la secrétaire d’État et Cyril Hanouna le 26 janvier dernier.« Cela s’adresse à tous les Français, vivant dans l’Hexagoneet en Outre-mer. Car on constate qu’il y a aussi des discriminations importantes en direction de nos concitoyens ultramarins. Il y a une trentaine de critères de discriminations : cela va de l’handicap à l’apparence physique en passant par la religion, l’orientation sexuelle ou amoureuse réelle ou supposée, le prénom ou le nom de famille, le genre. Toutes les personnes qui sont discriminées peuvent s’adresser à la BADI» poursuit Marlène Schiappa.

Les personnes victimes qui posteront leur message sur la page recevront une réponse circonstanciée de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine LGBT (Dilcrah). « Une douzaine de salariés très compétents fourniront des réponses circonstanciées, ce ne sont pas des robots », a précisé le délégué interministériel Frédéric Potier.

Plusieurs associations dont SOS racisme, SOS homophobie, Femmes solidaires participent à la plate-forme. Les messages peuvent être privés ou publics. Les données seront conservées « de la même façon que pour toutes les pages Facebook, il n’y a pas de conservation spécifique », a indiqué Anton Battesti, responsable des affaires publiques du réseau social.

Avec AFP