Un homme hospitalisé en urgence à Paris pour fièvre jaune en Guyane

Un homme hospitalisé en urgence à Paris pour fièvre jaune en Guyane

©AFP

Un Suisse a été hospitalisé en urgence dans un hôpital parisien après avoir contracté « le virus de la fièvre jaune » en Guyane, mais « son état de santé s’améliore », a indiqué lundi le directeur régional de la Santé de Guyane.

C’est le 2e cas de fièvre jaune diagnostiqué en Guyane en 20 ans. En août 2017, une Brésilienne du milieu de l’orpaillage clandestin non vaccinée était décédée. Le ressortissant suisse a été opéré en urgence dans un hôpital parisien dans un état jugé « grave » il y a quelques jours mais sa santé s’améliore, a expliqué, lundi, le directeur de l’agence régionale de santé (ARS) de Guyane, Jacques Cartiaux. « Selon les dernières nouvelles, l’homme va bien, il se remet de son opération, car il a subi une intervention très sérieuse suite à la contamination par le virus », a-t-il ajouté.

Selon l’ARS, l’homme vivait en Guyane depuis quatre mois. Il a probablement été contaminé sur son lieu de résidence, une zone forestière à plusieurs dizaines de kilomètres de Cayenne. « C’est une contamination locale », qui apparaît après trois à six jours d’incubation, a expliqué le directeur de l’ARS, « ce qui nous confirme que le virus est bien présent dans la forêt proche de Cayenne ». L’homme n’était pas vacciné alors que le vaccin est obligatoire pour tous ceux qui résident ou séjournent dans ce territoire français d’Amérique du sud.

« Il existe encore, y compris, chez les Européens, des gens qui mesurent mal les enjeux liés à la vaccination. Malgré un taux de couverture vaccinale pour la fièvre jaune de 95% en Guyane, on sait que certaines personnes y échappent encore », a déploré Jacques Cartiaux. Le virus circule activement auprès des milliers d’orpailleurs clandestins de Guyane et est aussi transporté par les singes. La forêt habitée dans laquelle résidait le malade « n’est pas une zone d’orpaillage clandestin », a précisé l’Office national des forêts de Guyane, jugeant cependant « possible » que « des personnes en lien avec l’orpaillage clandestin » fréquentent cet endroit.

L’ARS prévoit de « relancer les compagnies aériennes » qui au départ d’Orly doivent exiger des passagers un vaccin contre la fièvre jaune, « car on n’est pas encore à 100% de réussite ». Pour les entrées terrestres, l’ARS envisage notamment des « contrôles au débarcadère de Saint-Laurent du Maroni », qui relie Guyane et Suriname et « au centre de santé de Saint-George de l’Oyapock », village frontalier avec le Brésil. La fièvre jaune est une maladie virale aiguë qui se transmet par la piqûre d’un moustique infecté.

©TravelSanté

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