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Le 1er décembre, la Communauté intercommunale du Nord de la Réunion (CINOR) a signé avec le leader mondial du transport par câble Poma, le marché de réalisation du téléphérique urbain de Saint-Denis. Avec la ligne Chaudron-Moufia-Bois de Nèfles mise en service en 2019, la CINOR fait partie des premières collectivités de France à concrétiser un projet de Téléphérique urbain.
Pour Gérard Maillot, le président de la Communauté intercommunale du Nord de la Réunion (CINOR), il s’agit d’une « révolution dans les transports en commun dans l’île ». Cette ligne, implantée en plein coeur de la ville de Saint-Denis, reliera cinq stations entre les quartiers du Chaudron à Bois-de-Nèfles en passant par Moufia. Cette ligne de transport a été également pensée comme un levier de développement économique et touristique des Hauts et des mi-pentes du chef-lieu par la collectivité, avec l’installation de nouveaux services et commerces autour de ces stations.
Ce projet de téléphérique urbain, d’un coût de 45,2 millions d’euros financé par la CINOR, l’État et la Région Réunion, sera réalisé par le groupement Filao. Ce dernier regroupe le leader mondial du transport par câbles, le groupe français Poma qui opère dans plus de 80 pays. Il est à l’origine des téléphériques de Medellin (Colombie), de Rio de Janeiro (Brésil) et Taipei (Chine). Le groupe Filao intègre aussi les acteurs locaux comme la société d’ingénierie ISR, SOGEA, Sodiparc et des cabinets d’architecture locaux. « Notre groupe possède une dimension internationale, mais il est également important pour nous de développer l’activité locale. Pour ce projet, nous allons établir des bases afin de garantir l’exploitation et la maintenance et laisser ensuite une entité réunionnaise s’assurer du bon fonctionnement des téléphériques », assure Christian Bouvier, vice-président du groupe Poma.
Avec ce mode de transport, la CINOR espère transporter chaque jour plus 6000 usagers. Gérald Maillot espère par un changement de comportement dans le déplacement des Réunionnais. « Nous changeons de braquet en installant un nouveau de mode de déplacement pour la population qui n’impactera pas la terre réunionnaise avec du béton et du goudron. Quand les automobilistes seront bloqués dans les embouteillages et qu’ils verront les cabines défiler au dessus de leurs têtes, cela provoquera un changement de comportement ». Actuellement, 66% des déplacements à la Réunion s’effectuent en voiture individuelle. La CINOR souhaite également offrir un moyen de transport aux familles « avec de faibles revenus ou qui ne peuvent se payer un second véhicule », le ticket coûtant le même prix qu’un ticket de bus urbain.