Les gendarmes de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française ont procédé à la destruction de deux tonnes de drogue interceptées sur l’archipel polynésien ces deux dernières années, rapporte Radio 1 Tahiti.
La saisie de 680 kg de cocaïne au large des Gambier en février 2016, celle de 1,4 tonne entre les Marquises et Arue en janvier dernier, celle de 230 kg à Faaite en avril et celle de 500 kg aux Marquises en octobre, ont été acheminées de manière discrète en Nouvelle-Calédonie par les forces de l’ordre avant d’être brûlées dans une usine calédonienne de métallurgie. Selon Les Nouvelles Calédonienne, ce sont les fours de la SLN qui ont été utilisés pour cette opération. En août 2017, les fours avaient déjà servi pour la destruction d’1,4 tonne de cocaïne saisie au Tonga
Radio 1 indique que « les autorités polynésiennes attendaient jusqu’ici le feu vert officiel du juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, en charge de plusieurs de ces dossiers, pour détruire la drogue ».
La Polynésie, nouvelle route maritime de la drogue vers l’Asie
Après les Antilles, véritables hubs de l’acheminement de la drogue en France et vers l’Europe, les narco-trafiquants s’aventurent aussi, par le biais de voiliers, vers les «marchés porteurs de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et l’Asie du Sud-est ». « Les trafiquants acheminent les drogues vers les consommateurs en utilisant les itinéraires qui présentent selon eux le plus faible risque d’être détecté. Ces itinéraires traversent donc des zones où les forces de l’ordre sont faibles, souligne une récente note de l’office des Nations Unies contre la Drogue et le crime. La Polynésie avec sa large zone économique exclusive est une zone de transit de choix pour les trafiquants. En effet, pour quadriller 5,5 millions de kilomètres carrés, l’archipel polynésien ne dispose que d’une seule frégate de surveillance et de deux patrouilleurs en 2016. Le renouvellement de la flotte de la Marine Nationale doit être renforcé par le programme BATSIMAR, qui prévoit de nouveaux bâtiments d’ici 2023-2024.
