Sommet de l’eau à Budapest: La Présidente de l’île Maurice Ameenah Gurib-Fakim défend la cause des îles

Sommet de l’eau à Budapest: La Présidente de l’île Maurice Ameenah Gurib-Fakim défend la cause des îles

©DR
Du 28 au 30 novembre 2016 a eu lieu le Sommet de l’eau à Budapest. L’événement a permis de mettre en avant les défis liés à l’eau dans le monde: changements climatiques, gestion internationale de l’eau ou encore, eau et espaces urbains.
A l’occasion de la troisième et dernière journée du Sommet de l’eau à Budapest, les délégués ont entendu des exposés portant sur quatre questions transversales: le climat et les catastrophes naturelles; l’eau et l’urbanisation; la gestion transfrontalière des eaux et la progression vers un cadre d’indicateurs global pour le suivi des « Sustainable Development Goals » (Objectifs de développement durable – SDG), y compris du SDG 6 sur l’eau. La session spéciale consacrée aux changements climatiques sur l’eau, rythmée par les interventions de dirigeants et représentants d’Arabie Saoudite, de Pologne, de l’Organisation météorologique mondiale, du Conseil international pour la science, du Conseil Carnegie pour l’éthique dans les affaires internationales et du Fonds Vert pour le climat, aura permis de mettre en lumière les défis croissants liés à l’eau. Les participants ont d’ailleurs souligné la nécessité de maintenir une « dynamique de l’eau » après la 22e Conférence des Parties (COP-22) qui a eu lieu à Marrakech.
L'atoll de Anaa, dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Les atolls et les îles sont particulièrement vulnérables face au manque d'eau ©Tahiti Heritage

L’atoll de Anaa, dans l’archipel des Tuamotu en Polynésie française. Les atolls et les îles sont particulièrement vulnérables face au manque d’eau ©Tahiti Heritage

Présente à ce sommet, la Président de l’île Maurice, également chimiste spécialisée dans la biodiversité et co-présidente du Panel de haut niveau sur l’eau, Ameenah Gurib-Fakim, a fait entendre la voix des îles, particulièrement touchée par les problématiques liées à l’eau. En effet, si elles sont entourées d’océans ou de mers, les îles sont paradoxalement vulnérables face aux pénuries d’eau et aux sécheresses. Exemples typiques, les atolls de l’archipel des Tuamotu en Polynésie française puisent l’eau de pluie, rare puisque l’absence de montagne ne permet pas aux nuages chargés de s’y accrocher, ce qui permet aux habitants de l’archipel de disposer d’eau pour les besoins quotidiens. Autre exemple, l’île de Bora Bora, dans l’archipel de la Société en Polynésie française, fait souvent face à des pénuries pendant l’hiver austral (qui s’étend du mois de mai au mois de septembre), en raison du fort développement touristique de l’île.

Ameenah Gurib-Fakim a donc mis en lumière le « bien précieux » que représente l’eau dans les îles. « Ce Sommet a permis de définir un certain nombre de lignes de conduite qui seront vitales pour le développement durable, et apporteront une aide précieuse aux dirigeants mondiaux » a-t-elle conclut lors de son allocution finale.