SMA : La pédagogie innovante et le numérique au service des jeunes

SMA : La pédagogie innovante et le numérique au service des jeunes

©Outremers360

Une dizaine d’experts en pédagogie innovante et du numérique étaient conviés le 12 juin dernier dans les locaux du ministère des Outre-mer afin de développer des pistes de réflexion en faveur des 6000 jeunes volontaires ultramarins du Service militaire adapté (SMA).

En quoi la jeunesse en difficulté est-elle en rupture avec la pédagogie classique ? L’outil numérique est-il la seule alternative ? Comment adapter ces méthodes d’apprentissage à une jeunesse en rutpure ? Autant de questions posées lors de cette première édition d’une série de trois ateliers de reflexion et d’échanges, les SMAteliers, organisée par l’équipe encadrante du COMSMA. Une démarche entreprise dans le cadre du projet SMA 2025 mettant à contribution les acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle.

Volontairement organisé en groupe restreint, afin de gagner en qualité dans les échanges et les productions, l’atelier a débuté par le témoignage de cinq invités de marque. Tour à tour, ils ont fait état de leurs témoignages sur le sujet. En présence, Florence Millot, psychologue, psychopédagogue, formatrice, auteure et conférencière, Charles Autheman, délégué général du labo des histoires, Pascal Meriaux, directeur de l’association « On a marché sur la bulle »et éditeur des éditions de la Gouttière et organisteur du festival de la bande-dessinée d’Amiens, Philippe Revy, orthophoniste, formateur, directeur du Gerip, créateur de logiciels de réeducation en orthophonie et sciences cognitives, et enfin Boris Sirbey, philosophe et co-fondateur de France apprenante.

Les invités en présence ont ensuite pu rebondir sur ces témoignages, apportant à leur tour leurs expériences. Riches et pertinents, les échanges ont permis de dégager des pistes de travail pour le SMA comme l’approche par compétence, l’importance de susciter le plaisir dans l’apprentissage, sans oublier l’idée d’effort et de règles, propres à tout enseignement. Si le ludique est une bonne porte d’entrée pour apprendre, le sérieux n’en est pas moins essentiel.

Autre point relevé, le numérique ne doit pas annihiler l’importance de l’écriture, outil nécessaire à une bonne intégration dans la société. L’intelligence articifielle, en plein essor, doit être utilisée avec précaution puisqu’elle minimise l’effort, même si elle présente un atout majeur : la personnalisation de la formation. Aussi, il a été souligné l’importance de motiver le désir d’apprendre, notamment par l’idée d’un parcours initiatique proposant une progression mesurable.

Des conclusions partagées avec le directeur général des Outre-mer, Emmanuel Bethier, lors de son passage en fin d’atelier, venant clore cette fructueuse session de travail. Deux autres ateliers, sur des thèmes différents et réunissant d’autres experts, sont d’ores-et-déjà prévus.Le prochain aura lieu ce mercredi 19 juin.

Par Amélie Rigollet.