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Sur les 21 premières personnes testées dans le cadre de l’enquête « Glyphosate Réunion », réalisée par l’association Oasis Réunion, toutes sont positives à l’herbicide qui doit être interdit en France d’ici 2022.
Les résultats de cette enquête ont été présentés ce samedi 26 octobre à Saint-Denis, par l’association Oasis Réunion, qui a réalisé des tests urinaires sur 21 personnes. Parmi elles, des élus comme Stéphane Fouassin, maire de Salazie. Cette enquête s’inscrit dans le cadre d’une campagne nationale, menée sur l’île par l’association.
« On est tous au-dessus de la limite autorisée, mais il y en a qui sont 30 fois supérieurs » à cette limite, explique Simon Vienne, coordinateur de la campagne réunionnaise. Cette limite est fixée à 0,1 g/ml, « et la moyenne qu’on a à La Réunion, c’est 1,1 », poursuit-il. Parmi les résultats, des personnes affichent des taux à 3 g/ml.
Reconnaissant un échantillon pas représentatif, l’association poursuit son enquête pour atteindre, le mois prochain, 150 personnes testées, agriculteurs comme consommateurs. « Avec cela, on aura un chiffre beaucoup plus représentatifs ». La Réunion est le deuxième département français à avoir le plus utilisé le glyphosate, dans la canne par exemple, rappelle RTL Réunion.
En outre, « La Réunion importe majoritairement son alimentation », explique encore Simon Vienne prenant pour exemple la viande, « nourrie avec du soja arrosé de glyphosate ». « Pour l’eau, le glyphosate descend dans les nappes et on le retrouve dans l’eau potable ». Dans l’Hexagone, des personnes positives à ce test ont déposé plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, tromperie aggravée et atteinte à l’environnement.