Santé en Outre-mer : «L’obésité est beaucoup plus présente dans les outre-mer» selon le rapport de Maud Petit et Jean-Philippe Nilor

Santé en Outre-mer : «L’obésité est beaucoup plus présente dans les outre-mer» selon le rapport de Maud Petit et Jean-Philippe Nilor

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Les Outre-mer sont « particulièrement concernés » par le surpoids et l’obésité, déplorent les députés Maud Petit (Val-de-Marne, MoDem) et Jean-Philippe Nilor (Martinique, GDR), auteurs d’un rapport sur le sport et la santé dans les Outre-mer.

Dans ce rappport, ils ont constaté que les « populations pratiquent moins d’activités physiques » en Outre-mer « les déplacements en voiture individuelle sont devenus la règle ».

Selon les parlementaires, « la modification des habitudes alimentaires traditionnelles, remplacées par la restauration rapide et l’abus de sucre, de sel et de produits gras »,ont abouti à une « montée de la surcharge pondérale dans ces territoires ».

Selon une étude de 2016 en Martinique et Guadeloupe, 27,8% des plus de 16 ans sont en situation d’obésité, contre 14,5% au niveau national. A Mayotte, selon Santé publique France, le surpoids concerne 72% des femmes mahoraises et 34% des hommes. En Polynésie, 70% de la population adulte est en surpoids, dont 40% obèses (2010).

Le coût de certaines pratiques sportives, le sous-équipement en infrastructures, et les réticences à montrer un corps obèse « sont autant de freins qui ne favorisent pas la pratique de l’activité physique » outre-mer, regrettent les auteurs.

Les deux députés ont édicté 43 propositions. Parmi leurs recommandations, ils préconisent de développer les équipements sportifs, d’inciter les médecins à prescrire le sport sur ordonnance, et de créer pour les populations les plus démunies, une « licence sportive sociale » moins chère.

Ils recommandent aussi que les produits locaux faibles en lipides et glucides soient intégrés dans le « Bouclier qualité prix » pour « garantir aux plus démunis l’accès à des aliments de qualité », et que les autorités locales qui dans certains territoires, comme en Polynésie, subventionnent des « produits de première nécessité ». Ils réclament aussi une commission d’enquête sur l’application de la loi Lurel (2016) qui a interdit en outre-mer la distribution de produits agro-alimentaires plus sucrés qu’en métropole.