Santé en Outre-mer: Les Outre-mer à la croisée des chemins pour vaincre le VIH et l’hépatite C d’ici 2025

Santé en Outre-mer: Les Outre-mer à la croisée des chemins pour vaincre le VIH et l’hépatite C d’ici 2025

Ce colloque initié par le laboratoire Gilead Sciences, la Délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale et l’association internationale IAPAC, a réuni le 1er octobre une pluralité d’acteurs. Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte et la Polynésie étaient représentés par des experts engagés pour accélérer le mouvement de lutte contre ces épidémies et mettre en avant les dispositifs de mobilisation présents dans chaque territoire.

Mettre un point d’arrêt aux contaminations VIH et Hépatite C est une urgence de santé publique, tout particulièrement en Outre-mer où les taux d’infections sont parmi les plus élevés de France, comme en Guyane (1ere région touchée) et en Guadeloupe (2eme département le plus touché).
Les territoires ultramarins s’engagent dans ce combat en étant des régions pionnières et innovantes grâce aux réseaux médicaux et associatifs locaux ils apportent des solutions adaptées aux spécificités de chacun. Ils arrivent même à déployer des coopérations transfrontalières autour d’établissements hospitaliers pilotes comme en Guyane, en lien avec les autorités du Brésil et du Suriname.

Des professionnels de santé, des élus (Députés, Sénateurs et élus locaux) et des responsables associatifs sont venus pour témoigner de leur engagement, parfois de très loin. Plusieurs tables rondes ont permis d’échanger sur les initiatives de terrain qui y sont déployées, sur ce qui marche et peut inspirer d’autres territoires, sur ce qui doit être renforcé et accéléré.

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De tous les défis qui restent à relever pour améliorer la prise en charge et réduire la transmission, tous les intervenants se sont entendus pour rappeler que le premier d’entre eux restait la réduction du délai entre infection et diagnostic. Ce délai, qui fait tarder le démarrage des traitements, réduit l’espérance de vie des personnes contaminées, et cause de nouvelles infections.

L’ensemble des intervenants présents a plaidé pour un dépistage renforcé, pour une diversification des dispositifs et outils de prévention à adapter selon les territoires et les publics, et appelé à une coopération renforcée entre médecins, élus et associatifs sur le terrain.

Les parlementaires et élus territoriaux ont confirmé l’importance de l’échelon local pour mettre en place ces programmes de prévention, d’information et d’accompagnement des personnes contaminées par le VIH et l’Hépatite C.

Beaucoup travail reste donc à mener pour arriver à stopper les épidémies du VIH et du VHC, mais les espoirs sont énormes : les territoires d’Outre-mer seront-ils les premiers à vaincre ces épidémies ?

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Le département de Mayotte et la ville de Saint-Denis ont signé la Déclaration de Paris

Temps fort du colloque, les collectivités de Mayotte et de Saint Denis de la Réunion ont signé ce qu’on appelle la « Déclaration de Paris », une initiative lancée en 2014 par l’ONUSIDA, l’association IAPAC et une vingtaine de « Fast-track cities ». Aujourd’hui plus de 220 villes et collectivités 3 dans le monde l’ont signé, engageant à tout mettre en œuvre pour lutter contre le sida et atteindre l’objectif d’ici 2030. Gilbert Annette, Maire de Saint Denis, et Issa Abdou, Vice-président du Conseil départemental de Mayotte, ont ainsi confirmé l’engagement de leur territoire.

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