Santé à La Réunion: L’ARS justifie la régularisation de la Clinique Les Orchidées dans l’activité des cancers digestifs

Santé à La Réunion: L’ARS justifie la régularisation de la Clinique Les Orchidées dans l’activité des cancers digestifs

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Dans un communiqué datant du 17 décembre 2019, l’Agence de Santé de la Réunion a expliqué son choix d’autoriser la clinique Les Orchidées à pratiquer l’activité de chirurgie des cancers digestifs, des opérations dont l’établissement de santé effectuait sans autorisation durant cinq ans.

«Cette décision traduit une régularisation en cours des activités effectuées sans autorisation, sous réserve d’une stricte conformité aux exigences de qualité et de sécurité des soins» a indiqué l’ARS de la Réunion précisant que «cette décision a été prise en conformité avec le Projet Régional de Santé (PRS).».
L’ Agence regionale de santé a été mise en cause par la presse pour avoir laissé la clinique Les Orchidées, pratiquer des opérations de chirurgie des cancers digestifs sans autorisation de l’autorité de santé. Cette dernière, selon le Journal de l’Ile de la Réunion, était au courant de cette situation. Pour l’ARS, la pratique d’opérations chirurgicales effectuées sans son autorisation n’est pas isolée sur l’île. «Plusieurs établissements de La Réunion, publics ou privés, réalisent des chirurgies des cancers sans disposer des autorisations requises. Cette situation n’est pas propre à La Réunion ; elle a été mise en lumière lors des travaux préparatoires au PRS. C’est également le cas pour le plus gros établissement public de santé de La Réunion, dont l’activité de chirurgie des cancers du sein, pratiquée sans autorisation valide depuis plusieurs années, est en attente de régularisation dès lors que le dossier présentera toutes les garanties de conformité».

A cette date, trois établissements disposaient d’autorisation de chirurgie des cancers digestifs sur la zone Ouest-Sud :Le CHU de La Réunion, site Sud, le CHOR (ex- CH Gabriel Martin) La Clinique Durieux mais l’ARS a retiré cette autorisation à cet établissement en raison «d’une baisse importante de son activité de chirurgie des cancers digestifs la positionnant en dessous des seuils minimaux garantissant une technicité suffisante des équipes».

L’ ARS a par ailleurs accordé cet autorisation a posteriori à la clinique Les Orchidées afin de préserver l’équilibre entre les établissements publics et privés et encourager la coopération des deux secteurs. «LARS a encouragé un partenariat public/privé pour la filière chirurgicale (puisque la clinique ne pourra pas effectuer les interventions nécessitant de la réanimation post opératoire), de même, elle se félicite que le CHOR et le groupe CLINIFUTUR soient à l’initiative d’un nouveau partenariat équilibré pour que l’activité de chimiothérapie, autorisée pour le CHOR dans le cadre d’un groupement de coopération sanitaire, bénéficie à l’ensemble des patients de l’Ouest», conclut l’ARS.