Source de difficultés pour les habitants de Saint-Pierre et Miquelon désirant se rendre en France hexagonale, l’entrée en vigueur de l’autorisation de voyage électronique a été repoussée de six mois par le gouvernement canadien.
Quelques mois de répit supplémentaire pour les Saint-Pierrais-et-Miquelonnais qui transitent par le Canada. Le gouvernement canadien vient de repousser à 6 mois la mise en place de l’autorisation de voyage électronique (AVE). Il s’agit d’une nouvelle exigence d’entrée, à laquelle seront assujettis les étrangers dispensés de visa qui se rendent au Canada ou y transitent par voie aérienne. En effet, Ottawa avait fixé l’application de ce nouveau dispositif au 15 mars prochain, mais ce dispositif fait l’objet d’une levée de boucliers auprès de certains élus saint-pierrais et miquelonnais. Jusqu’ici les résidents de Saint-Pierre bénéficient d’une exemption de ce visa si : « les ressortissants français, domiciliés à Saint-Pierre-et Miquelon uniquement, et entrant ou transitant au Canada en provenance directe de Saint-Pierre-et-Miquelon », précise le gouvernement canadien. Mais les règles changent, pour ces mêmes résidents de Saint-Pierre et Miquelon ayant séjournés en France Métropolitaine ou tout autre pays à l’étranger, et transitant obligatoirement au Canada. Cette exemption ne s’applique plus, les voyageurs doivent obtenir une AVE pour leur retour à Saint-Pierre -et-Miquelon.
Face à cette situation, le député Stéphane Claireaux s’est adressé dans un courrier au Premier ministre canadien sur le sort de ses concitoyens. Ce dernier parle même d’une « situation inacceptable ». Dans sa missive, il fait état entre autres de la difficulté des habitants de l’archipel : » Nombre de mes compatriotes sont confrontés à de longs retards pour obtenir leur AVE, et parfois même des refus, alors qu’ils sont justement envoyés pour soins en France métropolitaine ». Même cas de figure pour les bi-nationaux à qui l’administration canadienne exige, d’être munis d’un passeport canadien pour pouvoir prendre un vol à destination du Canada ou transiter par le Canada. Une démarche compliquée pour le député Stéphane Claireaux: « Or, pour des raisons de proximité, les binationaux Franco-canadiens sont également nombreux à Saint-Pierre-et-Miquelon, mais n’ont pas obligatoirement de passeport canadien. Cette mesure impose aux binationaux des démarches administratives relativement lourdes, qui ne peuvent se faire à partir de notre territoire », ajoute-t-il.