Saint-Martin: Fin de garde-à-vue pour Daniel Gibbs, la Collectivité s’explique

Saint-Martin: Fin de garde-à-vue pour Daniel Gibbs, la Collectivité s’explique

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Au terme de 32 heures d’audition devant les gendarmes de Saint-Martin, le président de la Collectivité de Saint-Martin Daniel Gibbs ainsi que ses deux vices-présidents sont ressortis libres en fin d’après-midi le 11 octobre.  Aucune mise en examen n’a été prononcée par le procureur de la République.

La fin de l’enquête préliminaire est terminée pour le procureur de la République deBasse-Terre Jean-Luc Lennon. Le président de la collectivité de St Martin était entendu avec deux de ses vice-présidentes Valérie Damaseau et Annick Pétrus dans le cadre d’une affaire présumée de délit de favoritisme concernant des marchés publics passés dans le domaine de prestations de services.

A l’issue de ces interrogatoires, le parquet n’a pas jugé utile de saisir un juge d’instruction, aucune mise en examen n’a de ce fait été prononcée. Le Président et ses deux vice-présidentes ont retrouvé leur liberté. Le juge entend maintenant se donner le temps de relire posément l’ensemble des auditions avant de décider ou non d’engager des poursuites.

Après la levée de la garde à vue de Daniel Gibbs et des deux vice-présidents, la Collectivité Territoriale de Saint-Martin a réagi dans un communiqué. Elle a indiqué que « cette enquête intervient dans un contexte de concertation entre l’Etat et la Collectivité sur la durée réelle de la période dite « d’urgence impérieuse » décrétée après le passage de l’ouragan IRMA. Les prestations consenties ayant été commandées dans ce contexte de crise par la Collectivité.»

Elle précise que  « l’attribution de ces prestations a été réalisée dans un contexte territorial fortement dégradé après le passage de l’ouragan IRMA. La Collectivité a été dans l’obligation de répondre à de multiples urgences, alors que son administration était, elle-même, totalement sinistrée. Une période qui s’est étalée sur plusieurs mois, pendant laquelle de nombreux actes ont été réalisés pour répondre à l’urgence immédiate du territoire et de ses habitants, avec le risque plausible d’erreurs administratives dans la chaîne d’exécution, compte tenu des circonstances inédites et dégradées».Pour l’heure, les trois élus demeurent présumés innocents.