©Lionel Chamoiseau / Archives / AFP
Un appel à la grève générale et illimitée a été lancé à Saint-Martin à partir du 11 avril, pour une multitude de revendications, concernant les reconstructions post-Irma, le maintien du service public ou encore la résolution d’un conflit social à la collectivité.
Un préavis de grève a été déposé mercredi, par plusieurs syndicats, dont l’UGTG (Union générale des travailleurs de Guadeloupe), Sud-PTT GWA, ou encore la CGTG. Le mouvement est aussi suivi par un regroupement populaire nommé Collectif Soualiga United.
Les revendications relèvent à la fois des compétences de la Collectivité de Saint-Martin, de l’État et du domaine privé. L’intersyndicale réclame notamment « l’élimination des procédures compliquées et abusives pour la reconstruction de Saint-Martin suite à l’ouragan Irma » de septembre 2017, « la mise en sécurité et aux normes de tous les établissements scolaires » de Saint-Martin, la mise à disposition d’un calendrier précis pour la reconstruction du collège Soualiga complètement détruit par Irma.
D’une intensité sans précédent sur l’Atlantique, avec des vents de plus de 350 km/h, Irma avait fait 11 morts à Saint-Martin et endommagé 95% du bâti les 5 et 6 septembre 2017. Un an plus tard, seulement 35% des bâtiments détruits ou très dégradés ont été reconstruits. L’intersyndicale refuse aussi l’expropriation qui pourrait être envisagée dans les zones identifiées à risques depuis le passage de l’ouragan.
Toujours liées à l’ouragan dévastateur, d’autres revendications portent sur « la mise à disposition de salles de classe dans les établissements permettant l’accueil de tous les élèves », « la finalisation des travaux engagés dans les établissements scolaires », « la reconstruction de la médiathèque », ou encore « la construction d’équipements sportifs permettant à tous les élèves la pratique sportive conforme aux textes réglementaires ».
Parmi les autres revendications, « l’ouverture immédiate de la négociation concernant l’avenir des résidents, le personnel et la construction du pôle médicosocial de l’EHPAD », « la défense du service public et le maintien de tous les bureaux de poste en plein exercice », ou encore « la mise en adéquation des formations et des besoins d’emplois sur le territoire ».
Par ailleurs, ils exigent également le règlement immédiat d’un conflit social en cours à la Collectivité de Saint-Martin, où des agents de la Caisse territoriale des œuvres scolaires (CTOS) réclament leur réintégration au service depuis fin janvier, après la décision de la Collectivité de mettre fin aux fonctions de 16 agents contractuels.
Avec AFP.