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Interrogée à l’Assemblée nationale sur le Plan de prévention des Risques naturels de Saint-Martin, la ministre des Outre-mer a annoncé que le gouvernement « suspend pour l’instant la procédure, nous donnons trois mois de plus pour intégrer les éléments qui sont demandés par les élus et la population ».
« Les consultations menées sur le PPRN ont montré de nombreux points à modifier et à améliorer », a-t-elle également reconnu dans une vidéo Facebook. « Je vous l’annonce clairement aujourd’hui, le PPRN sera corrigé, il reste des espaces de discussions », a assuré la ministre. Une « équipe sera constituée », « composée de trois personnalités » et « menées par Dominique Lacroix », un ancien préfet délégué de Saint-Martin.
L’équipe, qui devrait être à Saint-Martin en janvier 2020, sera « accompagnée d’un comité local d’appui au dialogue, composé de personnalités locales et reconnues », précise Annick Girardin, demandant au président de la collectivité Daniel Gibbs et aux parlementaires de l’île d’y participer. « Je sais que le PPRN est largement critiqué sur l’île », mais « il sert à protéger les Saint-Martinois, à réduire la vulnérabilité de Saint-Martin », a défendu la ministre. Ce PPRN fait suite au passage violent du cyclone Irma en septembre 2017.
Claire GUION-FIRMIN (LR) alerte le Gvt sur la situation à Saint-Martin, où des manifestations et des blocages ont lieu depuis l’annonce de la mise en oeuvre d’un ‘plan de prévention des risques naturels anticipés’ malgré le refus des élus et de la population. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/T7UnGPvGKJ
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) December 17, 2019
Depuis jeudi, de nombreux blocages ont eu lieu sur l’île pour contester la révision du PPRN. Mardi, une marche blanche a rassemblé entre 1 000 et 1 200 personnes selon le journal local Le Pelican, 3 000 selon le président de la Collectivité Daniel Gibbs, qui soutient la contestation avec d’autres élus de l’île. Des affrontements ont eu lieu avec les forces de l’ordre et des voitures ont été incendiées durant ces blocages. « La violence sous quelque forme que ce soit, dégradation de biens, incendie de véhicules, jets de projectiles, n’est pas acceptable », a regretté la ministre, estimant également « pas acceptable que les enfants ne puissent pas se rendre à l’école ».
— simao972 (@simao972) December 16, 2019