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Après plusieurs mois de procédures, l’association Kartyé Lib Mémoire et Patrimoine de l’Océan présidée par Marie-Line Champigneul a obtenu ce 18 septembre gain de cause dans le dossier de sauvegarde de la prison Juliette Dodu situé dans la ville de Saint-Denis. Dans une ordonnance en date du 14 septembre, le tribunal administratif de La Réunion a approuvé le recours de l’association Kartyé Lib contre le permis de démolition d’une partie du bâtiment.
En amont de cette décision de justice, Outremers 360 s’est entretenu avec Marie-Line Champigneul et la députée de La Réunion Nathalie Bassire sur sa mission à Paris pour convaincre les institutions de la sauvegarde de ce patrimoine de La Réunion. « On n’est pas prêt à lâcher ce patrimoine ce patrimoine», nous a confié cette bénévole. « Si on commence à lâcher ce patrimoine, cela signifie que tout le reste du patrimoine partira sous des tractopelles ou encore du béton».
Sauvegarder la prison Julliette Dodu est d’autant plus important car ce lieu raconte « une histoire encore méconnue du peuplement de la Réunion». Pour la députée Natalie Bassire qui soutient et accompagne l’association dans cette démarche de sauvegarde de la prison Juliette Dodu en un lieu de mémoire, il s’agit d’un « combat nécéssaire«.
Transformer la prison Juliette en un futur mémorial
Pour Kartyé Lib Mémoire et patrimoine de l’Océan indien, la restitution, la préservation et la diffusion de la connaissance de l’histoire de La Réunion est un enjeu culturel majeur pour le rayonnement et le développement de ce territoire. Ainsi l’association souhaite que cette prison devienne un mémorial pour permettre aux visiteurs de s’approprier l’histoire.
En attendant la création de ce futur mémorial, Kartyé Lib Mémoire et Patrimoire de l’Océan Indien travaille actuellement, en partenariat avec le Haut-Comissiariat des droits de l’Homme de l’ONU et l’UNESCO, à l’inscription du site de la Prison Juliette Dodu comme Mémoire associée au projet Routes de l’Esclavage. A travers cette restauration, la prison Juliette Dodu doit désormais «participer à la reflexion sur la question de l’esclavage et contribuer à laconnaissance de l’histoire de l’humanité» selon Marie-Line Champigneul
