Polynésie : Un prêtre soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs placé en garde à vue

Polynésie : Un prêtre soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs placé en garde à vue

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En Polynésie française, un prêtre soupçonné de nombreuses agressions sexuelles sur des mineurs de sa paroisse a été placé en garde à vue dans les locaux de la Direction de la sécurité publique (DSP) de Papeete, ont révélé plusieurs médias locaux. 

Lors d’une perquisition à domicile, « un nombre important » de vidéos et photographies à caractère pédophile auraient été retrouvées dans l’ordinateur du prêtre, qui officie au sein de la paroisse Sainte Thérèse à Papeete. Selon le quotidien Dépêche de Tahiti, les services de police enquêtaient déjà depuis quelques temps sur ce prêtre, soupçonné de se livrer à des attouchements sur des jeunes garçons. Une récente plainte de parents auprès de la DSP est venue confirmer les soupçons de la brigade.

L’enquête aurait également pris son origine lorsque des familles de jeunes garçons se déclarant victime du prêtre ont pris attache avec la justice, notamment via la commission interdiocésaine de recours en cas d’abus sexuels (CIRCAS), précise de son côté Radio 1 Tahiti. Le prêtre, âgé d’une quarantaine d’année, aurait évoqué publiquement ces accusations auprès de membres de l’église, ajoute encore Radio 1 Tahiti.

Administrateur paroissial de l’église Sainte Thérèse depuis 2016, le prêtre, toujours présumé innocent, pourrait voir sa garde à vue prolongée jusqu’à ce vendredi (heure locale) avant une possible ouverture d’information judiciaire. D’autres interrogatoires seront menés ce vendredi et les enquêteurs cherchent à identifier les victimes présentes sur les photographies retrouvées. Selon le site de l’Archidiocèse de Papeete, le prêtre était, avant 2016, vicaire dans six paroisses de Tahiti.

En Polynésie, où la religion occupe une place importante dans la société, il s’agit de la première affaire de ce type à éclater au grand jour et « une source proche du dossier », relayée par la Dépêche de Tahiti, évoque d’ores et déjà un « scandale d’envergure ». Cette affaire fait également écho à l’actualité nationale et la récente condamnation du Cardinal Barbarin pour « non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs », vécue comme une onde de choc pour l’église catholique hexagonale.