Polynésie française: Elan de solidarité autour d’une famille qui a tout perdu

Polynésie française: Elan de solidarité autour d’une famille qui a tout perdu

©TNTV

Fin novembre, Suzanne Turina et sa famille perdent tout dans l’incendie qui a ravagé leur domicile. Mais les habitants de leur quartier se sont mobilisés pour lui venir en aide, à quelques jours des fêtes de fin d’année. 

Suzanne Turina et sa famille vivent dans la modeste vallée de Orofero à Paea, commune de la côte ouest de l’île de Tahiti. Le 28 novembre dernier, un court-circuit dans le plafond de son fare (maison en tahitien), provoque un incendie et laisse Suzanne et sa famille sans toit, à moins d’un mois de Noël. « J’ai fait le tour pour aller chercher le tuyau croyant que j’arriverai à éteindre le feu. Je me suis arrêtée au portail pour avertir les voisins et leur dire d’appeler les pompiers. Quand je suis revenue, le feu était déjà à la moitié de la maison », raconte Suzanne au micro de TNTV. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer dans l’incendie de son domicile.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que la solidarité s’organise parmi les habitants de Orofero, visiblement touchés par ce drame. Pendant plusieurs semaines, Myriam Tairi et sa mère, à l’origine de la mobilisation, récoltent les dons d’une soixantaine de quartiers des environs. « C’est une famille qu’on affectionne beaucoup. Et donc on s’est dit avec ma maman qui est à l’initiative de ce projet, qu’on pourrait faire quelque chose, sachant que les fêtes approchent, pour cette famille », explique Myriam. Ce mercredi 21 novembre, alors qu’elle rentre de son travail, Suzanne Turina découvre alors l’étendue de la solidarité des habitants de Orofero.

« C’est merveilleux, je n’ai pas les mots » confie Suzanne, la voix prise par l’émotion. « Je veux juste leur dire merci, merci à tout le monde pour ce geste merveilleux (…). Là, je vois l’amour de chacun, malgré qu’on ait tout perdu. Les personnes qui nous entourent nous aiment vraiment ». Grâce à ces dons, Suzanne Turina et sa famille pourront repartir sur de bonnes bases et surtout « louer des engins, tronçonneuse… pour pouvoir couper tout ce qu’il y a autour. Et puis de la main d’oeuvre » afin d’évacuer les débris du domicile. L’élan de solidarité autour de Suzanne Turina et sa famille illustre les liens étroits et solidaires qui lient encore les Polynésiens. Des liens qui n’ont pas besoin d’attendre Noël pour se manifester…