Pollution au chlordécone dans l’eau du robinet en Guadeloupe: Le captage de Gourbeyre serait illégal sur le plan administratif

Pollution au chlordécone dans l’eau du robinet en Guadeloupe: Le captage de Gourbeyre serait illégal sur le plan administratif

Nouveau rebondissement dans cette affaire de l’eau chlordéconée à Gourbeyre. Selon les premières informations de l’ARS fournies au procureur de la Guadeloupe, le captage d’eau-dans lequel des taux excessifs de chlordécone ont été relevés le mois dernier- ne disposerait pas des autorisations administratives pour exploiter l’eau.

« Comment ce captage n’a pas fait l’objet des contrôles sanitaires nécessaires ? Comment a-t-il pu être en service sans les autorisations préalables? Des questions que le Procureur de Guadeloupe tentera d’éclairer dans la nouvelle enquête préliminaire ouverte et confiée à la Section de recherche de la Gendarmerie de Pointe-à-pitre.
« Le captage d’eau doit faire l’objet d’une autorisation administrative répondant à la fois au Code de santé publique et à la loi sur l’eau. Le code de la santé publique et la loi sur l’eau prévoit des procédures assez rigoureuses pour l’exploitation de captages d’eau potable et pour l’exploitation des captages qui traitent cette eau potable » a précisé le procureur de la République Samuel Finielz, ajoutant le captage de Gourbeyre incriminé était exploité sans aucune autorisation administrative par la Communauté d’agglomération du Grand Sud Caraïbes. Ce délit, s’il est avéré, est constitutif d’une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre, après la découverte en juin dernier des résidus de chlordécone dans les analyses de l’eau du robinet entre le 16 avril et le 27 mai. Pour rappel, cette usine de traitement de l’eau potable serait mis en service depuis 1993. De plus, avec un débit de 60 à 90m3 d’eau par heure, elle constitue l’une des plus grosses unités de productions de la communauté d’agglomération du Grand Sud Caraïbes.