Pollution au Chlordécone aux Antilles: Une marche pour le “zéro pesticide” en Martinique

Pollution au Chlordécone aux Antilles: Une marche pour le “zéro pesticide” en Martinique

A l’appel de plusieurs associations, entre 300 et 500 Martiniquais ont participé à “la marche contre l’empoisonnement de la Martinique  » samedi 24 mars.

“Sispann pwazonen nou !” (Arrêtez de nous empoisonner !), tel est le message que l’on pouvait lire sur les multiples banderoles durant le cortège rassemblant des organisations syndicales, écologistes, politiques et citoyennes au Lamentin. Pour les organisateurs de cette marche, il s’agit de protester contre l’utilisation de ces pesticides organochlorés.

Le chlordécone a longtemps été utilisé dans les bananeraies de la Martinique et de la Guadeloupe pour lutter contre les charançons, insectes ravageurs des bananiers. Très persistant et bioaccumulable, ce pesticide est interdit depuis 1993. Du fait de sa persistance, le chlordécone est encore présent dans les sols et peut se retrouver dans certaines denrées d’origine végétale ou animale, ainsi que dans les eaux de certains captages utilisés pour la production d’eau destinée à la consommation humaine.

En décembre dernier, la parution d’une étude de l’Anses sur une surexposition de ce produit dans les circuits informels et l’augmentation des seuils de chlordécone autorisés par l’Union européenne dans les produits alimentaires, avaient suscité l’indignation et l’inquiétude chez les élus et la population martiniquaises.

Le gouvernement avait alors pris comme engagements d’organiser une conférence au cours de l’année 2018 sur les territoires pour informer la population des actions du plan chlordécone III, de publier de nouvelles cartes indiquant la contamination des sols antillais, et de renforcer les études sur les impacts sanitaires du chlordécone.