Policiers blessés à Saint-Benoît: Le parquet antiterroriste de Paris ouvre une information judiciaire

Policiers blessés à Saint-Benoît: Le parquet antiterroriste de Paris ouvre une information judiciaire

©Imaz Press Réunion

Dimanche 30 avril, le parquet antiterroriste de Paris a ouvert une information judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’islamiste présumé de 22 ans, arrêté ce jeudi à Saint-Benoît (La Réunion), après avoir blessé deux policiers du Groupement d’intervention de la police nationale (GIPN), révèle Le Figaro.

Le suspect est arrivé ce lundi matin à 10h30 (heure locale) au tribunal de Saint-Denis de La Réunion. « Deux mandats d’amener ont également été délivrés en vue de la mise en examen contre l’homme soupçonné de radicalisation qui a tiré sur des policiers venus l’interpeller jeudi, de même que sa mère », rapporte Le Figaro. Ces deux mandats « ont été pris par les juges d’instruction du pôle antiterroriste dans l’attente que ces deux personnes soient transférées de La Réunion à Paris, pour être mises en examen ». L’information judiciaire a été ouverte pour « tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste ».

Pour rappel, les policiers étaient venus interpeller le suspect jeudi à l’aube sur des indications d’apologie du terrorisme, dans l’appartement où il vivait avec sa mère à Saint-Benoît de La Réunion. L’homme avait été signalé via la plateforme spécialisée Pharos, pour des propos pro-djihad sur internet, avait expliqué jeudi une source proche de l’enquête. Selon la préfecture de La Réunion, « l’homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil de chasse sur les forces de l’ordre ». Deux policiers et l’assaillant avaient été blessés, sans que leurs jours ne soient en danger. « De nombreuses armes et divers éléments permettant la confection de cocktails Molotov ont été saisis » dans l’appartement où l’homme vivait avec sa mère, ont affirmé dans un communiqué commun les ministres de l’Intérieur Matthias Fekl et des Outre-mer Erika Bareigts. Toujours selon la Préfecture, l’agresseur se serait converti récemment à l’islam. Sa mère est soupçonnée de l’avoir aidé à acquérir certaines de ses armes, alors qu’elle ne pouvait ignorer la radicalisation de son fils, a expliqué une source proche de l’enquête.

Une filière djihadiste, la première en Outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. Elle était dirigée par un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé « l’Égyptien ». Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été mis en examen et incarcéré. Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes soupçonnées de radicalisation sont recensées sur l’île.

Avec AFP.