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Depuis un peu plus d’une semaine, la Polynésie française est touchée par une série de grèves effectives et à venir. Elles affectent notamment la compagnie aérienne domestique Air Tahiti, le Port autonome de Papeete ou encore le service de développement rural.
La grève a débuté jeudi au sein de la compagnie domestique Air Tahiti -à ne pas confondre avec la compagnie internationale Air Tahiti Nui-. Pour l’heure, celle-ci concerne uniquement le personnel au sol dans les petites îles, mais elle sera étendue à toute la compagnie dès cette semaine. D’ores et déjà, plusieurs vols ont été annulés, plus précisément ceux à destinations des archipels des Marquises et des Australes. En tout, plus de 300 passagers devraient être impactés par cette grève dont les revendications témoignent de la crainte d’un plan social qui toucherait le personnel de la compagnie.
Plus généralement, les mouvements de grève ont débuté la semaine dernière en Polynésie française. Sur les cinq principaux syndicats du Territoire, quatre ont brandi la menace d’une grève générale, dénonçant la réforme de la protection sociale généralisée (PSG), le régime polynésien d’assurance maladie qui accuse un « déficit chronique ». De justesse, le gouvernement a néanmoins évité cette grève générale à l’issue de longues heures de négociations. Néanmoins, d’autres organismes et services publics polynésiens ont été en grève la semaine passée. C’est le cas du Port autonome de Papeete, en grève du 7 au 10 mai, date de la signature d’un protocole d’accord entre le ministre polynésien de l’Equipement Albert Solia et la centrale syndicale CSTP/FO. Autre grève éclair, celle du Service de développement rural (SDR) qui a débuté le 8 mai pour être levée le 11, toujours à l’issue d’un protocole d’accord entre le Président de la Polynésie française Edouard Fritch et le syndicat CSTP/FO de Patrick Galenon. D’autres mouvements sociaux seraient en préparation selon les syndicats. Des mouvements qui « n’ont pas un caractère politique » assurent les syndicats.
Parallèlement, un mouvement Nuit debout est né en Polynésie française et a organisé son premier sit in aux Jardins de Paofai ce dimanche après-midi. Rassemblant « plusieurs mouvements populaires polynésiens », Tahiti Nuit debout se revendique apolitique et rejette « toute récupération politicienne ». Son souhait, « une société polynésienne plus juste, plus solidaire, plus pacifique, une société réconciliée avec son environnement terrestre et marin ». Selon les organisateurs, ils étaient une centaine environ à répondre à l’appel.