©Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris

Pierre Maresca est décédé ce lundi 24 août. Homme et personnalité incontournable du paysage politique calédonien, pied noir arrivé sur l’archipel an 1963 à l’âge de 22 ans, il fut un fervent défenseur d’une Nouvelle-Calédonie française, engagé auprès du RPCR puis du Rassemblement.

Jeune expatrié d’Algérie en 1963, Pierre Maresca exercera en tant que fonctionnaire de police et journaliste avant d’embrasser une carrière politique qui le rendra célèbre. Occupant de nombreux postes clés, traversant plusieurs gouvernements, membre de la délégation RPCR signataire de l’Accord de Matignon en 1988, il aura marqué un pan de l’histoire politique de Nouvelle-Calédonie.

Passionné par l’histoire de l’archipel, écrivain et co-écrivain de plusieurs ouvrages sur le sujet, Pierre Maresca entre au Conseil municipal de Nouméa en 1977 sous l’égide du Rassemblement Pour la Calédonie (RPC), débutant ainsi son long parcours politique. Il occupera tour à tour des fonctions d’adjoint au maire, notamment de Jean Lèques, de conseiller de Région Sud, ou encore de ministre de la Santé et des Affaires sociales. Il deviendra également président de la commission permanente du Congrès pendant 10 ans, avant de devenir membre du tout premier gouvernement Calédonien, né de l’accord de Nouméa en 1998.

En 2003, Pierre Maresca est distingué de la Légion d’honneur. Défenseur farouche d’une Nouvelle-Calédonie française et républicaine, il avait défendu dans sa fin de carrière politique l’idée d’une Nouvelle-Calédonie calquée sur un modèle fédéral, expliquant notamment : « Ce serait une façon honorable et avantageuse pour tous de préparer la sortie de l’accord de Nouméa. Fédéralisme en externe avec l’État français, fédéralisme en interne entre les provinces, dotées d’une très large autonomie, et le gouvernement calédonien ».

Par Damien Chaillot