©Valérie Gueit
L’ouragan de catégorie 5 Irma, le plus puissant jamais enregistré dans l’océan Atlantique, a causé de « dégâts matériels considérables » et détruit 95% de l’île de Saint-Martin.
Au moins 8 morts et 23 blessés à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy. C’est le dernier bilan provisoire annoncé par le préfet de Guadeloupe Eric Maire 24 heures après le passage de l’ouragan Irma, ajoutant que « le bilan n’est pas définitif. » « Nous risquons malheureusement de faire d’autres découvertes. La gendarmerie n’a recommencé à sortir qu’en milieu de matinée, nous n’avons pas pu, y compris avec les sapeurs pompiers, explorer toutes les parties de l’île », a-t-il déclaré.
Dans une allocution à la cellule interministérielle de crise, le Président de la République Emmanuel Macron a déclaré qu’il y aurait « des victimes à déplorer » et qu’il fallait s’attendre à « un bilan dur et cruel ». La Ministre des Outre-mer est arrivée ce jeudi 7 septembre en Guadeloupe, devenue hub logistique, en compagnie de « 60 militaires de la sécurité civile, 60 sapeurs-pompiers d’Ile-de-France, 18 personnels de la Croix-Rouge, 20 médicaux ». Selon l’Elysée, le Président de la République se rendra « dès que possible » dans les îles sinistrées ».
Le Président @achalus971 a accueilli @AnnickGirardin en Guadeloupe cette nuit. Les interventions sur place vont pouvoir débuter #SXM #Sbh pic.twitter.com/ZtWlus1VB8
— Région Guadeloupe (@CRGuadeloupe) 7 septembre 2017
A Saint-Martin, le président de la collectivité territoriale de Saint-Martin Daniel Gibbs a décrit une situation catastrophique en termes de dégâts matériels. « C’est une catastrophe énorme. 95% de l’île de Saint-Martin est détruite. Je suis sous le choc. C’est affolant. J’ai besoin que la nation envoie des renforts suffisants pour évacuer tout ce qui peut être évacué, parce que si on a un autre cyclone qui nous tombe dessus samedi, ce sera juste pas possible, c’est-à-dire que ce n’est pas le nombre de morts qu’on va compter, c’est les vivants », a lancé Daniel Gibbs, interrogé par RCI.
Impraticabilité des voies aériennes et maritimes
L’heure est désormais à la mise en place de missions de reconnaissance sur les deux îles du Nord. Saint-Martin et Saint- Barthélémy restent encore coupées du monde. De nombreuses infrastructures ont été touchées, les lignes de télécommunication et le circuit électrique sont hors-service, la toiture de l’hôpital de Saint-Martin a été arrachée par les fortes bourrasques de vents. L’acheminement des moyens matériels reste encore problématique en raison de l’impraticabilité des modalités de transport. « La gendarmerie va expertiser la piste de l’aéroport côté français pour savoir si des vols militaires peuvent atterrir. Pour le moment l’aéroport de Grand Case est largement encombré. Mais une piste est dégagée. Côté hollandais l’aéroport international de Juliana est détruit. Le premier vol sera celui de l’avion des douanes qui survolera Saint-Martin ce jeudi matin. La voie maritime est aussi incertaine. la marine nationale n’a plus de bateaux de transports en zone Caraibes. Il faut réquisitionner des barges mais les armateurs civils ne veulent pas envoyer de bateaux dans une mer encombrée d’épaves, ils craignent également le nouveau phénomène cyclonique José qui est en approche », a posté sur nos réseaux d’Outremers 360 un confrère.
Apres #Irma pic.twitter.com/MjhlvRE8I3
— Xavier Yvon (@xavieryvon) 6 septembre 2017
Collectes de denrées, de matériels sur les réseaux sociaux
Après le passage d’Irma, la communauté internaute se mobilise sur les réseaux sociaux pour organiser des collectes de denrées alimentaires, de vêtements et de produits de première nécessité.