© WWF Guyane
C’est un triste record pour la lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane. Selon le dernier bilan du Parc Amazonien de Guyane, 139 sites illégaux ont été recensés en novembre. C’est le plus haut niveau de sites illégaux jamais observé sur le Parc amazonien depuis le début des campagnes de survols en mars 2008.
La situation est qualifiée de « catastrophique » par le Parc Amazonien de Guyane. « Les impacts actuels de l’orpaillage illégal sont catastrophiques, et les résultats de la lutte indignes des objectifs d’un parc national, des impératifs de sécurité et de développement pour la Guyane française. Il convient de réaliser un travail véritablement déterminé pour inverser durablement cette tendance», note le document de la structure. Une situation qui s’est aggravée au sein de la réserve naturelle, notamment à Maripasoula, territoire qui dénombre la présence de 12 barges sur les rivières Waki et Tampok. Avec 91 sites actifs (+30), le niveau d’activité sur la commune explose depuis le survol de juillet 2016. Le PAG explique par ailleurs que «cette hausse du nombre de sites actifs est à mettre en relation avec la baisse des effectifs de gendarmes sur Maripa-Soula qui a conduit à une très forte baisse des opérations de lutte sur le secteur ».
Alors que le Parc Amazonien s’apprête à fêter ses 10 ans, il connait un niveau historique du nombre de sites illégaux sur son territoire. Avec 139 sites actifs observés sur le territoire du Parc amazonien, l’activité relevée au cours de cette campagne de novembre 2016 est en forte hausse (+10%) en comparaison avec les résultats de la campagne de juillet dernier. Sur l’année 2016 le nombre de sites d’orpaillage a augmenté de 24 %. Pour les autorités environnementales, un renforcement du dispositif de lutte contre l’orpaillage illégal pourrait venir à bout de ce fléau. A l’instar de WWF Guyane qui précise que « le maintien d’un dispositif de lutte permettant de juguler les flux logistiques illégaux, et bénéficiant d’effectifs suffisants dans l’intérieur de la Guyane est le préalable indispensable à toute baisse réelle de l’orpaillage illégal au sein du Parc Amazonien, et pour l’ensemble de la Guyane. En complément, la mise en place réelle d’une coopération avec les pays voisins reste indispensable pour amorcer une diminution de la pression d’orpaillage illégal sur les populations et la biodiversité uniques du Sud de la Guyane ».